Covid-19 : des officines expérimentent les tests sérologiques

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Covid-19 : des officines expérimentent les tests sérologiques

Publié le 9 mai 2020
Par Fabienne Colin
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Les groupements anticipent un dépistage Covid-19 massif. Ainsi, Optipharm est à l’initiative d’une étude de tests anti-SARS-CoV-2, baptisée Covipharma. « L’idée c’est de tester un échantillonnage de professionnels de santé avec des tests qui ont passé les études cliniques des plus grands hôpitaux parisiens, et qui sont en évaluation au CNR (centre national de référence, NdlR) avec des performances équivalentes aux tests Elisa proposés par les laboratoires biologiques », explique Alain Grollaud, directeur général d’Optipharm et de Federgy, qui a étendu l’opération aux groupements et enseignes adhérents. « C’est la continuité de l’étude des tests qui ont été faits dans les plus grands hôpitaux de Paris », poursuit le dirigeant.

In fine, l’objectif est de démontrer que de tels tests peuvent être menés en ville ainsi que de se donner les moyens d’un dépistage massif en évitant de limiter la réalisation de ces tests aux seuls laboratoires biologiques. « Le but est d’obtenir un agrément auprès du Ministère. On demande que médecins, pharmaciens et infirmières, qui procèdent déjà à des vaccinations, puissent être agréés pour ces Trod (Tests rapides d’orientation diagnostique, NdlR). Il ne s’agit pas d’une démarche corporatiste, » insiste-t-il.

Une première vague de tests, faits gratuitement, a été réalisée par des professionnels de santé volontaires, dont des pharmaciens d’officine, le 18 avril, à Châteauroux (Indre), dans les locaux d’Optipharm. Au bout de quelques minutes, les près de 80 personnes testées, repartaient avec leur verdict. Une application numérique Monali enregistrait les résultats « qui restent anonymisés pour le moment », précise Alain Grollaud. « Je suis en relation avec la Haute Autorité de santé pour déterminer les modalités à venir ». 

Dans la foulée, toujours pour l’étude Covipharma, d’ici à « une dizaine de jours », il est prévu une deuxième vague de tests notamment « dans le Nord, la région parisienne et dans l’Est, dans 30 à 50 officines adhérentes à des groupements membres de Federgy (le syndicat rassemble Alphega, Apsara, Ceido, Evolupharm, Giropharm, Lafayette, Objectif Pharma, Optipharm, Pharmagroupsanté, Pharmavie et Réseau P&P, NdlR) », indique Alain Grollaud. Le but est cette fois de toucher « environ 1 000 professionnels de santé », sur invitation, par les pharmaciens volontaires prêts à tester dans leur salle de confidentialité.

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Pour rappel, la HAS devraient livrer ses recommandations sur les tests de sérologie dits individuels (Trod, autotests) et leur place dans la stratégie de dépistage ces prochains jours. 

Si les officinaux avaient le feu vert, les tests agréés pourraient se retrouver sur la plateforme tout juste créée par les groupements, à destination de la totalité des officines françaises. 

Aujourd’hui, plusieurs laboratoires français sont sur les rangs pour faire valider des tests sérologiques, parmi lesquels Biogyne, Biosynex, NG Biotech, Abbott et Biomérieux.