FLUIDIFIER LA PRATIQUE

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Publié le 1 mai 2020
Par Fabienne Colin
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Dans son nouvel espace de vente, Philippe Legoux, le titulaire, a pensé à tout pour favoriser la qualité de vie au travail. De la forme des comptoirs à la salle de repos, en passant par les horaires.

En imaginant son futur écrin, Philippe Legoux, le titulaire de la Pharmacie La Neuvillette à Reims, a pris en compte la qualité de vie au travail. Il a équipé sa nouvelle officine d’un robot BD Rowa Vmax, pour limiter les pas de l’équipe. Une rayonniste a été recrutée. Son rôle : alimenter la machine et remplir les rayons des produits en libre-service. Au comptoir, les tiroirs à hauteur de mains sont investis par les cinq produits les plus vendus, directement entreposés dans leur carton de livraison. Cela limite la manutention. Dans le même souci d’efficacité, lors de notre reportage en février dernier, chacune des onze caisses est équipée de son matériel estampillé de son numéro : tampon, agrafeuse, imprimante ticket de caisse, etc. « Nous n’avons pas besoin de nous baisser, ou d’aller chercher quelque chose ailleurs », précise le titulaire, qui a lui-même dessiné les comptoirs dans un esprit de rationalité et de confort.

UNE MEILLEURE QUALITE DE VIE AU TRAVAIL.

L’étage est réservé au staff. L’équipe y dispose d’une salle de pause, équipée d’un coin cuisine et d’un espace détente avec un canapé et des fauteuils en rotin. Dans le couloir, chaque salarié dispose de son casier vestiaire et de sa clé. Mais, dans les faits, personne ne ferme sa porte ! Sur les battants, figure la date de naissance de chacun. « C’est pour que personne n’oublie de payer un verre ce jour-là », indique le titulaire qui tient à ces moments de convivialité. Résultat, l’ambiance générale est sympathique. « J’ai été diplômée en juin. Avant, j’avais réalisé mon stage de sixième année dans cette pharmacie (dans les anciens locaux, NDLR ). Il faudrait être difficile pour ne pas apprécier ces conditions de travail au top. Nous nous déplaçons moins qu’avant, c’est moins pénible et cela nous permet de rester plus longtemps en contact avec les patients. Enfin, nous travaillons en musique ! », égrène Alex, le jeune adjoint. Pour Françoise aussi, c’est le bonheur ! A 60 ans, son mari a déjà fait valoir ses droits à la retraite et le couple aspirait à passer davantage de temps ensemble. L’administration lui a suggéré une retraite progressive. Il fallait l’accord de l’employeur et Philippe Legoux a donné son feu vert. « Je travaille 24h par semaine sur trois jours depuis septembre. Ça tombe bien, c’est à ce moment qu’Anne-Charlotte (la fille du titulaire, tout juste diplômée, NDLR) nous a rejoint », explique la pharmacienne, tout sourire.

DES RESULTATS ENCOURAGEANTS.

Grâce à cette nouvelle configuration des lieux, chacun peut pleinement cultiver ses spécialités : Marielle au rayon nature, Sabine à l’homéopathie, Nicolas à la pharmacovigilance, Aline et Vanessa au merchandising… « Avec cet agencement, j’ai voulu diminuer la pression sur l’équipe et nous donner les moyens de bien recevoir », détaille le titulaire. Si elle a surpris au départ, avec son aspect monumental, la pharmacie a finalement trouvé son public. L’officine vise les 5 M€ de C.A d’ici à trois ans et la tendance annonce déjà de bonnes nouvelles. Sur l’exercice terminé en septembre 2019, réalisé depuis le mois de juin dans les nouveaux locaux, le C.A avait déjà progressé de 1,8 %, fixé à 4,16 M€ TTC. La part du taux de TVA à 2,1 % a diminué de 4 points au profit des autres, et notamment du 5,5 %. Quant à la fréquentation, elle a bondi de 14 %, pour atteindre 330 clients/jour.

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