Cancers du rein, de la prostate, du poumon, on avance, on avance

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Publié le 26 septembre 2020
Par Yolande Gauthier
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Le congrès de l’European Society for Medical Oncology (ESMO) s’est tenu virtuellement du 19 au 21 septembre. Parmi les communications présentées, l’essai de phase III Check-Mate-9ER a montré l’intérêt de l’association du cabozantinib inhibiteur de tyrosine kinase (Cabometyx) et de l’anticorps monoclonal anti-PD1 nivolumab (Opdivo) dans le traitement de première ligne du cancer du rein avancé. Après un suivi médian de 18,1 mois, la combinaison des deux molécules a eu pour résultat une survie sans progression de 16,6 mois en médiane, contre 8,3 mois avec le sunitinib (Sutent). L’association a réduit le risque de décès de 49 % par rapport à la monothérapie. Un suivi à plus long terme est toutefois nécessaire pour voir si la réponse aux traitements est durable. Dans le cancer de la prostate métastatique résistant à la castration, l’inhibiteur de la PARP olaparib (Lynarza) a allongé de manière significative (4,4 mois) la médiane de la survie globale, par rapport aux traitements de référence que sont les anti-androgènes enzalutamide (XTandi) ou abiratérone (Zytiga). Du côté du poumon, l’étude ADAURA a confirmé le bénéfice important de l’inhibiteur de tyrosine kinase osimertinib (Tagrisso) en traitement adjuvant du cancer bronchique non à petites cellules (CBNPC) avec mutations EGFR. Le lorlatinib inhibiteur d’ALK (Lorviqua, voir pp. 26-28) a quant à lui amélioré la survie en première ligne de traitement du CBNPC ALK+ par rapport au crizotinib (Xalkori). Un nouvel anti-PD-1, le cémiplimab (Libtayo), pourrait améliorer la survie sans progression de patients atteints d’un CBNPC avancé, y compris en cas de métastases cérébrales.

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