Allez-vous vous lancer dans les entretiens pharmaceutiques pour les patients sous anticancéreux oraux ?

OUI MAIS

Françoise Lefeuvre, titulaire à Guignen (Ille-et-Vilaine) d’une officine rurale (4 salariés dont 1 adjoint). Groupements : Pharmacie Référence Groupe et Aelia ; syndicat : FSPF.

Sur le « papier », je suis pour mener ces entretiens pharmaceutiques auprès de cette catégorie de patients, d’autant plus que le pharmacien peut proposer du conseil autour des soins de support. Malheureusement, je ne peux pas être partout quand les effectifs sont réduits. J’ai un salarié en congé maternité, un autre en congé parental et mon associé me quitte à la fin de l’année. Je ne vois pas comment dégager du temps pour cette nouvelle mission. Je peux difficilement confier l’accompagnement de ces patients à un pharmacien remplaçant qui n’est présent à la pharmacie que pour quelques mois.

OUI

Patrick Fabry, titulaire, avec son épouse, à Plouhinec (Finistère) d’une pharmacie rurale (3 salariés). Groupement : aucun ; non syndiqué.

Sans problème. Cette mission pharmaceutique n’est pas vraiment nouvelle pour nous. En 2019 et 2020, nous nous sommes impliqués dans un protocole d’essai mené dans le Finistère, à la suite d’une convention entre les pharmaciens du département et l’hôpital de Quimper qui nous rémunère pour trois entretiens pharmaceutiques. Le premier est programmé au début de l’accompagnement, le deuxième à 30 jours et le dernier à 60 jours. Les comptes rendus de ces entretiens sont adressés par messagerie sécurisée de santé au pharmacien de la pharmacie à usage intérieur de l’hôpital. Ce dernier les transmet ensuite au médecin oncologue. Nous poursuivrons ce protocole d’essai si l’hôpital nous le demande, mais cela risque de faire doublon avec les entretiens pharmaceutiques.

OUI MAIS

Véronique Michot, titulaire à Lusigny (Allier) d’une pharmacie semi-rurale (4 salariés dont 1 adjoint). Groupement : Pharmacorp ; syndicat : USPO.

J’ai déjà regardé les emplois du temps et réfléchi à l’organisation de la pharmacie pour réaliser ces entretiens pharmaceutiques, mais pour le début de l’année 2021, période à laquelle je pense me former. Avant cela, il y a la vaccination contre la grippe. Je consacrerai un jour de la semaine à un ou deux entretiens pharmaceutiques (tous types de patients confondus), le jeudi, car les médecins de ma commune ne travaillent pas ce jour-là. Ces entretiens vont nous permettre de retrouver un peu d’intimité et de complicité avec certains patients chroniques, que l’on a perdues avec le Covid-19, les hygiaphones en Plexiglas et le climat anxiogène provoqué par cette pandémie.

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Sondage réalisé du 23 au 30 septembre 2020