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La primoprescription à revoir
Yolande Gauthier
Les recommandations internationales préconisent de prendre en charge les douleurs neuropathiques par, en première ligne, les gabapentinoïdes, les antidépresseurs tricycliques ou les antidépresseurs inhibiteurs de la recapture de la sérotonine-noradrénaline. Viennent ensuite, en deuxième ligne, le tramadol et la lidocaïne, puis en dernier recours, les opioïdes forts. Une étude rétrospective présentée lors du congrès virtuel de la Société française d’étude et de traitement de la douleur (SFETD), du 18 au 20 novembre, s’est penchée sur les prescriptions de près de 30 000 patients avec un premier diagnostic de douleurs neuropathiques. La cause en était principalement des cancers, des troubles musculosquelettiques, un diabète ou des troubles psychiatriques. Une monothérapie a été conduite chez plus de 6 patients sur 10, mais seuls 44,1 % d’entre eux ont reçu l’un des médicaments recommandés en 1re intention, tandis que 18,8 % avaient obtenu un traitement de deuxième ligne et 4,3 % un opioïde fort. Les médicaments le plus souvent prescrits en monothérapie sont la prégabaline (40 %), loin devant le tramadol (19 %) et l’amitriptyline (10,7 %). Les auteurs notent que 32,8 % des patients ont eu une première prescription associant au moins deux molécules recommandées, et concluent à une prise en charge pharmacologique non optimale dans le traitement de la douleur neuropathique.
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