© Nouveaux TFR sur les sartans : les pharmaciens font les frais des ruptures de stocks - AlexSava/iStock
Nouveaux TFR sur les sartans : les pharmaciens font les frais des ruptures de stocks
Le Comité économique des produits de santé (CEPS) bafoue les règles du Tarif forfaitaire de responsabilité (TFR) selon l’Union des syndicats de pharmaciens d’officines (USPO). Une punition qui doit normalement sanctionner un taux de substitution jugé, après 12, 18, 24 ou 36 mois de commercialisation, trop faible.
Or, le CEPS a profité des aléas de la crise sanitaire pour appliquer un TFR à 4 molécules inscrites au répertoire des génériques : irbesartan/hydrochlorothiazide, valsartan et valsartan/hydrochlorothiazide, nebivolol/hydrochlorothiazide.
« Nous sommes très surpris par cette mise sous TFR, sur le nebivolol/hydrochlorothiazide par exemple : le taux de substitution après 12 mois de commercialisation était supérieur au seuil de déclenchement du TFR (60 %) sur les mois de mars et avril 2020. Le taux de substitution est retombé en mai et juin sous les 60 % et le CEPS a choisi ce trou d’air comme période de référence », ne décolère pas Gilles Bonnefond, président de l’USPO.
En pleine crise du Covid-19, les ruptures de stock ont été légion sur ces molécules (problème notamment de qualité de matière première sur valsartan) et le CEPS a profité de cet effet d’aubaine « pour faire une promotion des TFR contradictoire avec la politique en place, alors que ces nouvelles molécules sont bien substituées par les pharmaciens », poursuit-il.
Les syndicats pharmaceutiques ne sont pas parvenus à infléchir la position du CEPS lors du dernier comité de suivi des génériques en novembre, ni après. « Il n’est pas question que les pharmaciens payent de leur poche les ruptures de stock, j’ai donc demandé à la fois au ministère de la Santé et à l’Assurance maladie de mettre en sursis ces TFR », déclare Gilles Bonnefond.
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