Quelles sont les méthodes contraceptives compatibles avec l’allaitement ?

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Publié le 12 décembre 2020
Par Justine Delestrées
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Il n’est pas nécessaire d’avoir recours à un moyen contraceptif avant le 21e jour post-partum. Chez une femme allaitante, la méthode de l’allaitement maternel et de l’aménorrhée (Mama) peut constituer un moyen contraceptif fiable à 98 % durant les 6 premiers mois de la vie du nourrisson, si plusieurs conditions sont respectées : allaitement exclusif avec au minimum six tétées réparties sur 24 heures, respect d’un intervalle de 6 heures (la nuit) ou de 4 heures (le jour) entre deux tétées, et surveillance d’une aménorrhée persistante. Dans les autres cas, il est possible d’utiliser une contraception hormonale à base de progestatifs, tous compatibles avec l’allaitement : lévonorgestrel ou désogestrel per os, acétate de médroxyprogestérone injectable, implant sous-cutané à l’étonogestrel et dispositif intra-utérin (DIU) au lévonorgestrel. Ce DIU ne doit pas être posé avant la 6e semaine post-partum du fait d’un risque éventuel d’expulsion. Le DIU au cuivre peut être mis en place dans les 48 heures après l’accouchement. Il est également possible d’employer des méthodes contraceptives barrières (préservatif, diaphragme, spermicide), même si leur efficacité est moindre. Les œstroprogestatifs, quelle que soit leur voie d’administration, sont contre-indiqués durant les 6 semaines après l’accouchement en raison d’un risque thrombœmbolique veineux accru. La contraception œstroprogestative n’est pas recommandée dans les 6 mois post-partum, car les œstrogènes entraînent une réduction de la production lactée.

Source : Haute Autorité de santé (HAS).

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