Activité des officines : le confinement pèse de moins en moins sur la croissance

Sur le premier trimestre 2021 versus celui de 2020, la pharmacie a connu une baisse de trafic de 12 % mais sur mars 2021, malgré le confinement dans certains départements et le couvre-feu dans un contexte de crise Covid-19, la fréquentation des officines est la même qu’en mars 2019. Ce démarrage poussif du début d’année a pour conséquence de faire virer le CA de l’officine en négatif, à -1,6 % sur 12 mois glissants arrêtés à mars 2021. Néanmoins, les semaines 12 à 14 (22 mars au 4 avril) ont une saveur agréable car après les impacts négatifs du premier confinement de 2020, elles signent un retour d’activité proche de la normale, selon les données du 14^e atelier numérique du Gers.

En effet, dans les comparaisons avec 2019 (année précédant la crise sanitaire), l’activité sur ces 3 semaines progresse de 1,3 % malgré la baisse des prescriptions de ville (-3 %), grâce à la prescription hospitalière (+12 %), aux activités à TVA 20 % (+2 %) et au conseil qui reprend des couleurs (+1 %, seul le segment du mal de gorge reste en retrait) après une longue traversée du désert.

Même si tous les Français ont été confinés en début de semaine 14 (5 avril) , le trafic est beaucoup moins impacté qu’il y a un an (-7 % vs 2019). « Les français circulent maintenant davantage car ils se sont habitués aux confinements et mesures de restrictions sanitaires », conclut David Syr, directeur général adjoint de Gers Data.

La baisse de trafic est compensée par un panier moyen revigoré à la fois sur l’ordonnance (+3,39 € à 48,40 €, + 7,5 % d’évolution 2019-2021) et sur le conseil (+1,37 € à 16,21€, +9,2 %). En automédication, les promesses de croissance semblent s’installer durablement depuis 15 mois sur les segments de la douleur et fièvre, le sommeil, la nutrition générale, l’immunité, le tonus/vitalité, l’hygiène bucco-dentaire quotidienne qui est renforcée avec le port du masque et le télétravail…

Boostée par les nouvelles annonces de restrictions sanitaires, la quantité de tests antigéniques Covid-19 réalisés sur fin mars/début avril est identique à celle au moment des fêtes de fin d’année.