Hauts-de-France : marché actif mais baissier en prix

Dans les Hauts-de-France, le cabinet Flandre Comptabilité Conseil (FCC), membre du groupement CGP, relève que le prix de cession moyen sur les 12 derniers mois, donc essentiellement sur 2020, s’établit à un niveau faible par rapport à la moyenne nationale, de 942 k€. Il représente 72 % du dernier chiffre d’affaires HT, contre 74 % en 2019. Le cabinet FCC en précise la raison : son panel de l’année 2020-2021 regroupe à 60 % des prix de vente inférieurs à 1 M€. Ces petites structures, attractives pour leurs voisins qui cherchent à les regrouper avec la leur, servent aussi de tremplin pour les jeunes. Il faut en outre noter la rareté des grosses officines sur le marché. Enfin, les Hauts de France sont une région avec un tissu officinal très développé et donc des CA moyens plus faibles.

Le prix de cession moyen, exprimé en multiple de l’EBE retraité, est de 5,99 fois l’EBE, contre 6,13 fois pour l’exercice 2019. Là encore, le poids des plus petites officines dans le panel joue un rôle important dans le repli du multiple.

Le marché, malgré le Covid-19 est resté actif sur cette région. Une tendance se dégage néanmoins : la situation sanitaire, au lieu d’accélérer le mouvement des cessions, le repousse. Les futurs retraités retardent la cession de leur outil professionnel pour ne pas subir un début de retraite coincé sur le canapé !

Nota bene : pourquoi utiliser l’EBE retraité de l’acquéreur ?

Dans le cadre d’un projet d’acquisition et pour faciliter les projections de l’acquéreur, il est plus pertinent d’exprimer le prix de cession en multiple de l’EBE, déduction faite de la rémunération du titulaire acquéreur, charges sociales incluses (sur la base d’un coefficient 600).