Autotests Covid-19 : un flop, vraiment ?

« Avec plus de 1,8 million d’unités vendues en officine au cours des cinq premières semaines de disponibilité, les autotests Covid-19 rencontrent une belle adhésion en pharmacie », a estimé David Syr, directeur général adjoint de Gers Data, lors du 15^e atelier numérique du Gers. Depuis le 12 avril, les autotests antigéniques du Covid-19 avec prélèvement nasal sont commercialisés en pharmacie au prix de 6 € TTC l’unité, puis de 5,20 € TTC depuis le 15 mai. 

Le fournisseur de statistiques sur l’officine ne précise pas le nombre d’autotests vendus dans le cadre de la prise en charge de l’assurance maladie (salariés des services de soins à domicile et « accompagnants familiaux ») et le nombre de tests achetés par des patients éligibles. Depuis la semaine 15 (celle du 12 avril, date de mise à disposition des autotests en officine), les ventes d’autotests sont en progression constante, passant de 295 000 unités à 434 000 unités sur la semaine 19 (celle du 10 mai et du week-end de l’Ascension), soit une progression cumulée sur les deux premières semaines de mai de + 18,6 %. Sur la semaine 19, la pénétration des autotests sur le marché officinal total des tests antigéniques et des autotests (1,1 million d’unités vendues) est de 39 %.

Les autotests ne remplacent pas les tests antigéniques (TAG) du Covid-19, contribuant au contraire à l’élargissement du marché. Alors que les syndicats pharmaceutiques s’inquiétaient d’une baisse de 10 % environ des TAG, le Gers ne retrouve pas ce fléchissement, annonçant au contraire une reprise des tests réalisés sur cette période (+ 12,25 % à 632 000 unités en S18 versus S17, + 5,38 % à 666 000 unités en S19 vs S18) après la décrue amorcée début avril. La baisse tarifaire des TAG ne semble pas avoir démobilisé les pharmaciens.