Réalisez-vous la supervision des autotests ?

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Publié le 11 septembre 2021
Par Francois Pouzaud
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NON

Stéphane Decroos, titulaire d’une pharmacie de quartier à Aniche (Nord) employant 10 salariés dont 3 adjoints. Groupement : DPGS ; syndicat : USPO.

Les autotests antigéniques du Covid-19 avec prélèvement nasal n’ont aucun intérêt s’il faut à chaque fois superviser le patient parce qu’il ne sait pas bien utiliser ce dispositif. Autant le réaliser nous-mêmes ou pratiquer un test antigénique. Cela prend trop de temps et je ne conçois pas de réaliser cette supervision dans mon officine pour un patient qui, individuellement, m’en fait la demande. Il me paraît plus intéressant de mettre en œuvre une supervision d’autotests dans des barnums pour des patients qui ont besoin d’un pass sanitaire afin de pouvoir assister à un événement sportif ou culturel, par exemple à l’entrée d’un stade. Mais je ne pense pas que la vente d’autotests soit en mesure d’améliorer le dépistage au sein de la population.

OUI MAIS

Didier Maarek, installé dans le centre de Boulogne-Billancourt (Hauts-de-Seine), emploie 5 salariés dont 2 adjoints. Groupement : Well & Well ; syndicat : aucun.

J’ai supervisé jusqu’ici six ou sept autotests dans mon officine. J’ai accepté de le faire par civisme, car la facturation d’une supervision coûte moins cher à la collectivité que la réalisation d’un test antigénique. C’est une bonne idée même si elle est pénible à mettre en œuvre, car ce test par prélèvement nasal est très mal exécuté par les patients qui ne vont pas au fond de la fosse nasale pour y chercher le réservoir de virus. La première fois, il faut informer sur le kit, expliquer le geste de prélèvement, superviser et renseigner le résultat sur SI-DEP. C’est pourquoi nous aurions plus vite fait de réaliser cet autotest nous-mêmes. De plus, le résultat n’est pas forcément fiable et l’est moins qu’un test antigénique. Je n’ai pas encore pris la décision de poursuivre ou d’arrêter cette supervision.

NON MAIS

Isabelle Geiler-Courtois, adjointe dans une pharmacie de quartier dans laquelle travaillent 4 autres salariés à Haubourdin (Nord). Groupement : PHR ; syndicat : FSPF.

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La pharmacie n’a pas encore supervisé d’autotests. Nous en sommes toujours au stade de la réflexion. Nous avons reçu une seule demande d’autotest supervisé que nous avons adressée à un confrère qui réalise cette supervision. Comme les effectifs en personnel sont réduits pendant l’été, nous avons suspendu provisoirement les tests antigéniques et maintenu uniquement la vaccination contre le Covid-19. Etre présent sur les tests, les autotests et la vaccination suppose de mettre en place une nouvelle organisation. Mais la vente d’autotests permet de mieux répondre aux demandes plurielles de dépistage.

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