Transactions en 2021 : la crise renforce l’attractivité des officines

Sur le premier semestre 2021, malgré la crise sanitaire, le nombre de transactions de pharmacies (cessions de fonds et de parts confondues) est en augmentation. La société Interfimo en a comptabilisé 855 contre 739 en 2020 (année marquée non pas par un gel des transactions mais un report des signatures sur le second trimestre 2020 après le premier confinement), 801 en 2019 et 800 en 2018. Le nombre de cessions de fonds ne recule plus sur le premier semestre 2021, remontant même légèrement par rapport à 2020. Parallèlement, le nombre de cessions de parts poursuit sa croissance : 360 sur les 6 premiers mois de l’année, représentant 42 % de la totalité des mutations, elles portent le dynamisme du marché.

La confiance des acheteurs et le réveil des primo-accédants, soutenus par les boosters d’apport, induisent une légère tension sur les prix des affaires de plus de 2 M€. 

La vigueur du marché officinal contraste avec les chiffres en berne des ventes et cessions d’entreprises en France. Selon une étude de la société Altares, ce marché est en repli de 10,5 % en 2020. Plus préoccupant, sur la période 2017 à 2021, le nombre de transactions s’inscrit dans une tendance à la baisse structurelle, qui dépasse le seul contexte de la crise. Un constat qui fait craindre une fragilisation durable de l’attractivité des fonds de commerce. Mais si le volume des transactions se réduit, en revanche, la valeur du prix de cession moyen augmente de + 6,6 %, pour atteindre 198 000 € en 2020.