Parkinson : cette maladie mal connue qui touche un adulte sur 250

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Parkinson : cette maladie mal connue qui touche un adulte sur 250

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Publié le 8 avril 2022
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Un constat est posé à l’occasion de la Journée mondiale de la maladie de Parkinson qui se tiendra le lundi 11 avril 2022 : cette pathologie reste mal connue de la population française. La moitié des répondants à une enquête OpinionWay* pour France Parkinson pensent qu’elle ne touche qu’un adulte sur 2500. La prévalence est en réalité dix fois plus importante (un adulte sur 250). Et si la majorité des répondants savent qu’il s’agit d’une maladie neurodégénérative et incurable, ses symptômes sont mal connus. Près de 8 répondants sur 10 évoquent les tremblements. « Alors même que près d’un tiers des patients ne tremblent pas », rappelle l’association.

Cette maladie pose également des difficultés aux professionnels de santé. Il se passe en moyenne un an et 2 mois entre la première consultation et la pose du diagnostic, rapportent les patients, également interrogés par l’association**. « En cause, des symptômes qui émergent lentement et pas toujours assez spécifiques au début de la maladie. Ils peuvent par exemple évoquer des problèmes articulaires ou musculaire », souligne France Parkinson. Par ailleurs, selon elle, le médecin généraliste ne repère pas toujours les signes avant-coureurs de la maladie pour orienter vers un neurologue.

Ce qui peut être observé dans les officines, ce sont les réévaluations des traitements qui sont fréquentes. Des changements médicamenteux interviennent près de trois fois en moyenne avant qu’un patient n’atteigne 5 ans de maladie. Ces réévaluations sont nécessaires pour assurer l’efficacité du traitement. Mais des contraintes pèsent sur le quotidien de plus de 8 patients concernés sur 10 : les temps de prises et les médicaments à prendre sont plus nombreux et les heures de prises sont modifiées.

Ces modifications sont sources d’erreurs. Les traitements antiparkinsoniens doivent être pris de manière très rigoureuse au plan de la posologie et de la fréquence (à heures fixes) pour assurer la régulation des troubles moteurs. Par ailleurs, l’adaptation au nouveau traitement peut prendre du temps et entraîner plus d’effets indésirables (pour 28 % des patients concernés).

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*Etude réalisée en ligne du 25 janvier au 2 février 2022 auprès 1001 Français représentatifs.