- Accueil ›
- Business ›
- Economie ›
- Stratégie et Gestion ›
- Démarche écoresponsable : une livraison par jour de son répartiteur, c’est possible ?
© Getty Images
Démarche écoresponsable : une livraison par jour de son répartiteur, c’est possible ?
Les enjeux environnementaux constituent un axe nouveau et remarqué de la convention nationale pharmaceutique 2022. « Le pharmacien d’officine est à même, de par sa pluridisciplinarité scientifique et sa proximité avec la population, d’informer sur l’état de santé de notre environnement, de répondre avec fiabilité et objectivité scientifique aux questions des citoyens, d’expliquer les différences entre exposition et effet, de calmer les éco-anxiétés et de développer chez eux la responsabilité préventive », a expliqué le professeur Yves Levi, président de la 6e section de l’Académie nationale de pharmacie lors du colloque annuel de Pharma Système Qualité (PHSQ) consacré à la pharmacie écoresponsable. Mais, pour être un acteur compétent et responsable de l’information du public, « il faut intégrer la santé environnementale dans la formation de tous les professionnels de santé », plaide-t-il, et « informer régulièrement le public sur la santé environnementale, notamment, à travers les vitrines des officines ».
A quand un logiciel écoresponsable ?
Si certains axes de développement de la pharmacie écoresponsable semblent évidents et relativement faciles à mettre en œuvre au niveau de l’organisation interne de la pharmacie (consommables et équipements, consommation d’énergie et d’eau, gestion des déchets, référencement de produits écoresponsables…), d’autres sont plus complexes (sensibilisation de l’équipe, communication et sensibilisation du public, modification du parcours client/patient…), voire encore difficilement réalisables (logistique fournisseur, diminution des achats directs et baisse du nombre de livraisons du répartiteur, avec pour corollaire une nouvelle gestion du risque de manquants et des stocks en officine). « Une livraison des officines une fois par jour, en théorie, c’est possible ! Mais, cela demande des efforts de l’ensemble des acteurs de la chaîne de distribution, en particulier des pharmaciens qui souhaitent maîtriser leur immobilisation de stock », livre avec scepticisme Alain Charlier, directeur des opérations au sein du groupe OCP.
Grâce au logiciel développé avec la start-up Papillon, qui permet d’avoir une gestion prédictive du parcours de soins et d’anticiper la préparation de renouvellements d’ordonnances de patients chroniques, Antoine Prioux, pharmacien installé à Bugeat sur le plateau de Millevaches en Corrèze, soutient qu’il peut répondre aux besoins en médicaments de ses patients avec seulement deux à trois livraisons hebdomadaires. Sans aller jusque-là, Nolwenn Lemaire, pharmacienne adjointe à Acigné (Ille-et-Vilaine) chargée de la démarche écoresponsable au sein de l’officine, reconnaît qu’une réduction du nombre des livraisons est possible : « Les patients ne viennent pas retirer leurs produits le jour même de la commande, pour ceux-là, on pourrait, en effet, retarder la livraison de leurs médicaments. Quant aux patients traités avec des produits chers, la pharmacie programme des envois de SMS leur demandant quand ils ont besoin du renouvellement de leurs traitements ».
- Pharma espagnole : 9 milliards d’investissements et une réforme en vue
- Réforme de la facture électronique, mode d’emploi
- Mon espace santé : un guide pour maîtriser l’accès et la consultation
- Fraude à la e-CPS : l’alerte discrète mais ferme de l’Agence du numérique en santé
- Pharmacie de Trémuson : une officine bretonne pionnière en RSE et qualité
- Comptoir officinal : optimiser l’espace sans sacrifier la relation patient
- Reishi, shiitaké, maitaké : la poussée des champignons médicinaux
- Budget de la sécu 2026 : quelles mesures concernent les pharmaciens ?
- Cancers féminins : des voies de traitements prometteuses
- Vitamine A Blache 15 000 UI/g : un remplaçant pour Vitamine A Dulcis