Téléconsultation : la pharmacie partie prenante

Si le poids et le nombre de téléconsultations a stagné en médecine générale (entre 3 % et 5 % selon les mois) sur les huit premiers mois de l’année 2022, on ne peut pas en dire autant en pharmacie. En effet, la part des téléconsultations à l’officine a été multipliée par 2,2 en un an, passant de 6 % à 13 % (comparaison, à fin août 2022 versus la même période de l’année précédente, des pharmacies ayant fait au moins une téléconsultation depuis le début de l’année, données Gers Data). « L’intérêt de la pharmacie dans cette hybridation de la téléconsultation est de mélanger une rencontre physique avec un professionnel de santé et du digital », explique David Syr, directeur général adjoint de Gers Data. Hormis la tranche d’âge 0-4 ans, cette offre a séduit et recruté une large cible, dès 5 ans et jusqu’à 50 ans : 60 % des téléconsultations concernent une populatoin âgée entre 10 et 49 ans. Et si la téléconsultation s’est démocratisée avec la pandémie du Covid-19, reste que l’assiduité du réseau officinal est encore loin d’être homogène : 2 % des pharmacies réalisent la moitié des téléconsultations et 7 % en font 90 %. « La question de savoir comment la faire vivre se pose », estime David Syr. D’autant que la fin du régime exceptionnel de prise en charge des téléconsultations par la Sécurité sociale, mis en place au début de la crise du Covid-19 et prolongé à plusieurs reprises, prend fin vendredi 30 septembre 2022 ! Ce qui signifie que les téléconsultations ne seront plus intégralement remboursées.