Génériques : un prix plancher par comprimé ?

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Génériques : un prix plancher par comprimé ?

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Publié le 19 octobre 2022
Par Francois Pouzaud
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Dans sa dernière étude « L’économie des laboratoires de médicaments génériques » menée auprès de sept laboratoires parmi ses adhérents (Arrow, Biogaran, EG Labo, Sandoz, Téva, Viatris, Zentiva), le Gemme (GEnérique Même MEdicament) analyse l’impact de l’inflation sur la marché des génériques combiné à celui de la clause de sauvegarde (contribution due lorsque le chiffre d’affaires – CA généré dépasse le montant fixé par la loi dans l’objectif national des dépenses d’assurance maladie), mais également des baisses de prix régulières décidées dans le cadre des lois de financement de la sécurité sociale (LFSS) successives. Le résultat de cette étude fait état d’une situation alarmante.

Des profits à sec en 2023 si…

Cette étude montre que les génériqueurs peinent à rester à l’équilibre. La preuve ? Un excédent brut dégagé en 2022 de 0,3 % contre 8,2 % en 2021. Selon les projections les plus pessimistes, le taux de profitabilité virerait au négatif, en 2023, du fait d’une régression du CA de 11,3 %. La précarité de la situation nécessite, selon le Gemme, de reconsidérer les baisses de prix (moratoire pour 2023)  et la clause de sauvegarde dès aujourd’hui, de réviser l’environnement fiscal et économique des médicaments matures, d’intégrer l’inflation dans le prix des médicaments les moins onéreux et d’instaurer un prix plancher de 0,14 €/comprimé.

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