Demande à la caissière

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Publié le 30 septembre 2013
Par Christine Julien
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C’était en pleine page du quotidien Metronews du 23 septembre. « Bonne nouvelle. Le prix des tests de grossesse va enfin baisser… » Une pub Leclerc montre une femme hilare dans un lit et les jambes d’un homme qui saute. A priori, un test de grossesse les a rendus heureux. Était-il positif ? Si oui, la pub affiche la joie des futurs parents. Mais peut-être est-ce le résultat négatif qui les a réjouis car ils sont dans l’incapacité ou ne veulent pas avoir d’enfant… Même un simple test de grossesse peut engendrer une demande d’aide : écoute, conseils, empathie… Parce que le gouvernement s’apprête à légiférer sur la sortie des tests de grossesse et d’ovulation du monopole pharmaceutique (voir p. 10), je me demande s’il faut encore se battre contre la grande distribution. Qu’elle les vende les tests et qu’elle se débrouille avec les femmes ! Ou qu’elle les renvoie vers leur pharmacie, où vous serez là. Ne faut-il pas consacrer vos efforts à tous ceux qui poussent vos portes et qui sont en manque d’écoute, de conseil, d’empathie, d’astuces pour gérer leur maladie chronique ou de thérapies alternatives pour supporter leur traitement (voir notre enquête p. 16) ? Est-ce qu’une caissière ou un pharmacien coincé entre le rayon des cosmétiques et celui des conserves sait écouter comme vous ? J’en doute. Et vous ? En attendant, restez cool et portez-vous bien !

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