C’est la disette !

Réservé aux abonnés
Publié le 7 mai 2013
Par Francois Pouzaud
Mettre en favori

Sans surprise, les prix des fonds de pharmacie ont à nouveau chuté en 2012 pour s’établir en moyenne à 84 % du CA HT selon la dernière étude d’Interfimo. Pour cette quatrième année consécutive de baisse (- 11 points en cumul depuis 2009), le recul est de trois points, ce qui aurait pu être un signal fort pour faire revenir les acquéreurs sur le marché. Il n’en a rien été. Au contraire, tout s’est conjugué pour amplifier leur attentisme avec une efficacité extrême : les échéances électorales ont freiné les intentions au premier semestre et les incertitudes sur l’évolution de la fiscalité du patrimoine et des transmissions au second. Le tout sur fond de crise durable et d’opacité la plus totale sur la future rémunération du pharmacien. C’est donc le plus logiquement du monde que le nombre des cessions de fonds est tombé à 1 100, soit 12 % de moins qu’en 2011.

Si la baisse des prix frappe toutes les officines, il existe de fortes disparités selon la taille et l’emplacement de l’entreprise. Ainsi, le chiffre d’affaires reste un critère de valorisation déterminant : 16 points séparent le prix moyen des officines réalisant moins de 1 200 000 € de CA de celui des pharmacies à 2 000 000 € ou plus. En revanche, la situation géographique n’est plus un critère essentiel et le clivage Nord/Sud des prix n’est plus qu’un souvenir. Ainsi, la Picardie est devenue aussi chère que PACA (en prix moyen : 91 % du CA HT) ! La baisse des prix exprimés en multiple de l’EBE est plus mesurée (- 0,1 point à 7,4 fois l’EBE en moyenne), preuve que les prix des officines sont toujours survalorisés par rapport à leur rentabilité.

Publicité