Economie : la pharmacie reste sur une croissance soutenue 

Les mois de septembre et octobre 2022 ont encore été favorables. Le chiffre d’affaires – CA (hors TVA 0 %) du réseau officinal est calé à 41 milliards d’euros en cumul mobile annuel à fin octobre 2022 (source : Gers Data), soit une progression de près de 12 % par rapport à la même période de 2020 (36 Mds €), et de 6 % sur le mois d’octobre 2022 versus 2021. Pourtant, la part de la prescription dans le CA recul de 3,3 points à 50,1 % par rapport à 2020, en raison de la baisse des consultations de médecine générale en ville (-10 % sur septembre et octobre 2022). « L’officine absorbe les demandes de soins de premier recours des patients, note David Syr, directeur général adjoint de Gers Data. C’est ce qui explique la bonne tenue du conseil officinal : + 0,7 point par rapport à 2020 à 20,60 % du CA ». La prescription hospitalière reste également une valeur sûre (+ 2,6 points à 29,3 % du CA), ce qui assure une progression du remboursable sur les neuf premiers mois de l’année de + 11 % (données sell-in, Gers Data). Le poids du CA à l’officine des médicaments chers de plus de 1930 € PFHT a été multiplié par 4 depuis 2017, atteignant à fin septembre, en année glissante, 4,662 milliards d’euros, soit 22,10 % du CA HT de l’officine. 

Alors les pathologies hivernales réapparaissent, les performances en volumes (données sell-in) sur les segments représentatifs des ventes saisonnières, toutes catégories de produits de santé confondues, sont en forte croissance depuis le début de l’année 2022 par rapport à la même période de 2021 : + 19 % sur les désordres intestinaux, + 20 % sur les antibactériens par voie générale, + 10 % pour les analgésiques et + 45 % sur les médicaments de la rhinologie, antitussifs, expectorants…