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Ayez l’oeil sur l’inventaire !
Benoît Duflot a trouvé l’officine de ses rêves à Boulogne-sur-Mer. Seul point noir rencontré lors de son installation : un inventaire pas assez rigoureux…
Benoît Duflot, installé depuis septembre 2008, est heureux de son choix. « Après mon diplôme, j’ai fait des remplacements pendant deux ans pour découvrir les différents aspects de l’exercice officinal. J’ai ainsi pu comparer plusieurs façons d’exercer, retenu ce qui me semblait positif et que je pourrai appliquer à mon tour une fois installé. J’ai pu aussi me familiariser avec divers logiciels puis choisir en toute connaissance de cause. »
Ses recherches s’orientent vers la côte d’Opale pour sa qualité de vie. « Je voulais aussi pouvoir profiter de la mer sans être submergé par les touristes à la belle saison », poursuit-t-il. L’officine de Boulogne-sur-Mer semble représenter l’acquisition idéale : un prix d’achat à moins de 80 % du chiffre d’affaires quand les officines se négocient sur la côte aux alentours de 100 %.
Arrive l’heure de faire l’inventaire pour la reprise des stocks. « Dans l’acte d’achat, une clause prévoit que le vendeur reprend l’ensemble des produits, médicaments ou non, périmés dans les six mois. De même tous les produits n’étant plus à la commande sont retirés de l’officine et rendus à l’ancien titulaire », précise Benoit Duflot. La reprise des stocks nécessite l’intervention d’un inventoriste. Les frais sont partagés à 50 % par le vendeur et l’acquéreur.
L’inventoriste oublie des périmés…
Benoit Duflot débourse 850 Û. « Le tarif était au départ de 600 Û mais c’était uniquement pour un listing papier du stock. L’option avec CD et envoi à la société de maintenance informatique pour mise à jour du stock sur le logiciel coûtait 250 Û de plus », détaille le titulaire. Un prix qu’il juge a posteriori trop élevé pour le service rendu : « Ils sont venus à quatre le matin du rendez-vous. Ils étaient pressés car ils avaient un autre inventaire l’après-midi ! » L’inventaire a donc été mené manu militari…
Les inventoristes comptent comme appartenant au stock des commandes réglées et remboursées par la caisse qui se trouvent au frigo en attendant que le client vienne les chercher. « Il y en avait pour 2 500 Û. Heureusement je m’en suis aperçu immédiatement et j’ai pu rectifier. » Plus grave : le prestataire de service ne scanne pas toutes les boîtes les unes après les autres pour connaître leur date de péremption mais ne prend en compte que la première ! Cette fois le titulaire ne s’aperçoit pas immédiatement de l’erreur et vend quelques semaines plus tard des produits périmés en toute bonne foi… « Je m’en suis aperçu le jour où un client m’a ramené une boîte périmée que je lui avais vendue la veille. »
Benoit Duflot appelle alors l’inventoriste qui estime avoir rempli sa mission de façon satisfaisante et refuse de reconnaître une quelconque erreur. Il propose de faire un geste commercial si Benoit Duflot le reprend pour son inventaire annuel… Une offre que l’officinal décline. « Nous avons donc dû recommencer nous-mêmes l’inventaire de A à Z mi-octobre. » Mais pas question de fermer l’officine pour ce titulaire installé depuis moins de deux mois ! L’inventaire, mené entre deux clients par son adjointe et la préparatrice, prend une bonne semaine. « C’était une perte de temps énorme mais indispensable », conclut le pharmacien.
Les conseils de Benoît
– Vérifier tous les termes du contrat avec l’inventoriste.
– Bien repréciser à l’inventoriste qu’il doit scanner toutes les boîtes.
– Etre présent lors de l’inventaire même (si cela doit prendre 4 ou 5 heures) et vérifier de quelle façon procèdent les inventoristes.
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