Dépakine : le ministère de la Santé renforce le plan d’actions

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Dépakine : le ministère de la Santé renforce le plan d’actions

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Publié le 24 août 2016
Par Loan Tranthimy
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Le chiffre officiel est tombé ce mercredi 24 août.

Au total, 14 322 grossesses ont été exposées entre 2007 et 2014 au valproate de sodium, la substance active de l’antiépiletique Dépakine, selon une étude réalisée conjointement par l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) et l’Assurance maladie.

Malgré une baisse de 42 % du nombre annuel de grossesses exposées sur cette période, le ministère de la Santé indique dans un communiqué que « cette baisse du nombre de grossesses exposées, bien que significative, montre un niveau de prescription qui reste globalement élevé ».

Parmi les 14 322 grossesses, 4 300 ont été interrompues (soit 30 %). L’étude indique aussi un grand nombre de fausses couches spontanées ou grossesses extra-utérines (1 206 cas, soit 8 %) et 115 enfants mort-nés.

S’appuyant sur cette étude, Marisol Touraine, ministre de la Santé, a annoncé d’autres mesures afin de compléter le plan d’actions de mars 2016 pour renforcer la prévention des risques pour les femmes enceintes.

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Aussi, le ministère de la Santé s’engage notamment à :

  • mettre en place dans les six mois le protocole national de dépistage et de signalement (PNDS) en cours d’élaboration, qui permettra une prise en charge en totalité par l’Assurance maladie des soins des patients identifiés dans le cadre de ce programme ; 

  • renforcer l’information liée à la prise de médicaments contenant de l’acide valproïque au cours de la grossesse en apposant sur les boîtes de médicaments un pictogramme
    indiquant le danger de son utilisation pendant la grossesse, conçu en lien étroit avec l’association APESAC (Association d’aide aux parents d’enfants souffrant du syndrome de l’anti-convulsivant) ;

  • créer un système d’alerte dans les logiciels d’aide à la prescription et à la dispensation utilisés par les médecins et les pharmaciens ;
  • élargir les mesures de précaution aux autres traitements de l’épilepsie et des troubles bipolaires. Une réévaluation
    par l’ANSM de 21 substances actives pour le traitement de l’épilepsie et ceux des traitements des troubles bipolaires, a été annoncée.