Grèves : FO rappelle les droits des salariés

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Grèves : FO rappelle les droits des salariés

Publié le 18 août 2025 | modifié le 22 août 2025
Par Anne-Charlotte Navarro
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Grèves et droit du travail : face aux informations communiquées par certains employeurs, Force ouvrière a pris l’initiative de rappeler aux salariés leurs droits par des publications sur les réseaux sociaux.

Un arrêté du 4 août 2025, publié le 6 août au Journal officiel, a acté la baisse du plafond des remises commerciales accordées aux pharmacies d’officine sur les médicaments génériques. Pour protester contre cette mesure, après une première journée de grève le 16 août, les syndicats de pharmaciens prévoient une mobilisation maximale en septembre : journée nationale de fermeture et manifestations le 18 septembre, fermetures tous les samedis à partir du 27.

Dans ce contexte, le syndicat Force ouvrière (FO) a jugé nécessaire de rappeler les règles en matière de droit du travail par le biais de publications sur les réseaux sociaux.

Que se passe-t-il si l’employeur ferme la pharmacie ?

Deux scénarios sont possibles si le titulaire décide de fermer pour participer à la mobilisation.

Le délai de prévenance d’un mois est respecté. Si l’employeur a choisi de fermer l’officine, il peut imposer aux salariés un jour de congé payé, à condition de les avoir informés au moins un mois avant le jour de grève, conformément aux dispositions de l’article 25 de la Convention collective de la pharmacie d’officine.

Le délai d’un mois n’est pas respecté. Si ce délai n’a pas pu être respecté, le salarié non-gréviste ne doit pas subir de perte de salaire ni avoir une dette d’heure à récupérer. Cette récupération n’est pas envisageable en vertu de l’article L.3121-50 du Code du travail qui encadre strictement les conditions de récupération des heures perdues.

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Faire grève : une décision individuelle

David Brousseau, secrétaire fédéral FO de la branche officine, souhaite faire une mise au point : « Nous tenons à rappeler que le droit de manifester est un droit personnel, qui appartient à chaque salarié qui est libre de l’exercer ou non. Chaque préparateur doit décider en son âme et conscience. S’il se met en grève, il ne peut pas être payé. Payer un salarié pour qu’il aille manifester est illégal ! », prévient-il.