Covid-19 : la vaccination réduit le risque de formes graves de plus de 90 %

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Covid-19 : la vaccination réduit le risque de formes graves de plus de 90 %

Publié le 11 octobre 2021
Par Anne-Hélène Collin
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La vaccination a réduit de plus de 90 % le risque de formes graves de Covid-19 (hospitalisations, décès au cours d’une hospitalisation) chez les plus de 50 ans, et ce jusqu’à 5 mois après la primovaccination complète. Et même lors du début de la période d’émergence du variant Delta en France. Le groupement d’intérêt scientifique Epi-Phare (ANSM et Cnam) a en effet comparé, d’après les données pseudonymisées de Vaccin Covid couplées avec les données en vie réelle du Système national des données de santé (SNDS), des personnes vaccinées et non vaccinées de mêmes âge, sexe, région administrative et type de résidence (Ehpad et USLD avec/sans PUI), appariées chronologiquement, et suivies à partir de leur date de vaccination jusqu’au 20 juillet. Le groupement a réalisé 2 études : l’une chez 7,2 millions de personnes âgées de 75 ans et plus vaccinées entre le 27 décembre 2020 et le 30 avril 2021 (3,6 millions de personnes dans le groupe des vaccinés, 3,6 millions de personnes dans le groupe des non vaccinés), l’autre chez 15,4 millions de 50-74 ans vaccinés du 1er février au 30 avril 2021 (7,7 millions de personnes dans les 2 groupes). Après un premier volet en mai dernier, de nouveaux résultats ont été publiés ce 11 octobre.

Plus en détail, chez les 75 ans et plus, les vaccins anti-Covid-19 ont réduit le risque d’hospitalisation de 92 % pour Pfizer/BioNTech (Comirnaty) – 94 % à 5 mois de suivi, 84 % pour les sujets dont le suivi était postérieur au 20 juin et l’émergence du variant Delta –, 96 % pour Moderna (Spikevax) et 96 % pour AstraZeneca (Vaxzevria), à partir du 14e jour après l’injection de la seconde dose de vaccin. La réduction du risque de décès lors d’une hospitalisation pour Covid-19 était « du même ordre de grandeur » pour les deux vaccins à ARNm (respectivement 92 % et 96 % pour Pfizer/BioNTech et Moderna), avec toutefois une « trop grande incertitude » liée à des effectifs faibles « pour fournir une estimation robuste » sur le vaccin d’AstraZeneca.

Dans la tranche d’âge plus jeune, entre 50 et 74 ans, la réduction du risque d’hospitalisation à partir du 14e jour après l’injection de la seconde dose de vaccin, est estimée à 93 % pour Pfizer/BioNTech – 97 % après un suivi de 4 à 5 mois, 93 % pour les sujets dont le suivi était postérieur au 20 juin et l’émergence du variant Delta –, à 94 % pour AstraZeneca – 88 % pour les sujets dont le suivi était postérieur au 20 juin et l’émergence du variant Delta – et à 92 % pour Moderna. La réduction du risque de décès lors d’une hospitalisation pour Covid-19 est estimée à 85 % pour Pfizer/BioNTech. « Pour Moderna et AstraZeneca, aucun décès lors d’une hospitalisation pour Covid-19 n’est survenu au cours de la période de suivi chez les vaccinés, alors que respectivement 10 et 2 décès sont survenus chez les sujets non vaccinés », expliquent les auteurs.

Ce qui a permis au groupement de conclure que les vaccins étudiés ont été « hautement efficaces » pour réduire le risque de forme grave de Covid-19.

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