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Aide à mourir : les pharmaciens d’officine ne solliciteront pas de clause de conscience
L’aide à mourir, « un devoir de société » et « un pas à franchir » dans le respect d’un « cadre très strict » : c’est ce qu’a déclaré mercredi 9 avril la ministre de la Santé Catherine Vautrin, qui espère voir aboutir les travaux parlementaires prévus en mai sur cette question sensible. Deux propositions de loi seront examinées : la première sur les soins palliatifs et la seconde sur le suicide assisté.
Orienter les familles vers les soins palliatifs
Pour Philippe Besset, président de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF), l’accompagnement des patients en fin de vie est une mission importante pour les pharmaciens : « Nous avons un rôle à jouer, notamment auprès des familles. Nous pouvons les orienter au mieux vers les soins palliatifs, leur rappeler que leur médecin traitant peut répondre à leurs questionnements. »
Une profession prête à délivrer la substance
Sur la question du suicide assisté, Philippe Besset a rappelé l’adhésion de la FSPF au texte de loi en préparation. « Nous avons dit, lors de notre audition par la commission des affaires sociales de l’Assemblée en mars, que les pharmaciens se tenaient prêts à délivrer le produit qui sera utilisé dans l’aide active à mourir. Pour l’instant, ce produit n’est pas qualifié. Le texte de loi nous dira quelle sera son appellation mais aussi son statut, car nous ne savons pas non plus si cette substance sera une préparation hospitalière ou industrielle. »
Pas de clause de conscience pour les pharmaciens
Si les médecins entendent bénéficier d’une clause de conscience qui leur permettrait de refuser d’assister un patient en fin de vie et de le réorienter vers un autre praticien, les pharmaciens, « dont le rôle consistera à délivrer la substance à un autre professionnel, ne solliciteront pas de clause de conscience. C’est une position consensuelle entre l’Ordre des pharmaciens et les deux syndicats professionnels. »
Une position encore en réflexion à l’USPO
À l’Union des syndicats de pharmaciens d’officine (USPO), « la question de l’accompagnement des personnes en fin de vie n’a pas encore fait l’objet de vote au bureau ou en conseil d’administration », explique Lucie-Hélène Pagnat, juriste au sein du syndicat.
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