Le vote de la semaine

La réforme du code du travail apporte plus de souplesse aux chefs d’entreprise. L’avancée la plus emblématique est la contractualisation des indemnités prud’homales dont le plafond est calculé en fonction de l’ancienneté. Elle permettra d’embaucher plus facilement en CDI sans avoir la crainte, en cas de mauvais choix, de s’engager dans une procédure de licenciement de plusieurs années. En effet, il peut arriver qu’une nouvelle recrue donne le meilleur d’elle-même pendant sa période d’essai, puis quelques mois après, les problèmes apparaissent. Cependant, si le titulaire gère bien son équipe, remet une lettre de mission à chacun de ses salariés, met en place un code de comportement qu’il est le premier à respecter, il ne doit pas y avoir de problème.
Jean-François Le Quéré, Le Barp (Gironde)

Ces ordonnances apportent de la souplesse au marché du travail. Tout ce qui amène de la flexibilité ne peut être que positif car jusqu’ici l’entreprise était sclérosée par les lois du travail. C’est le cas notamment avec le CDI de fin de projet. Bientôt, on pourra embaucher un salarié pour la seule durée d’une mission, par exemple, l’implantation d’une activité MAD dans l’officine, la réalisation d’études de marché ou encore un travail de remise en place du merchandising à la suite d’un transfert. Si, au terme de la durée fixée dans le CDD, le chantier n’est pas terminé ou si je fais le choix de m’attacher plus longtemps les services du salarié, je ne suis pas bloqué. La réforme apporte également un supplément de protection pour les salariés car elle est plus tournée vers la concertation.
Didier Maarek, Boulogne-Billancourt (Hauts-de-Seine)

Je me méfie, les réformes sont toujours faites pour simplifier le droit du travail et au final, on voit évoluer les choses dans un autre sens. Selon les centrales syndicales, tout pourrait se négocier dans les petites entreprises. On nous raconte qu’il pourrait y avoir des différences notables de traitement des salariés d’une entreprise à l’autre dans une même branche d’activité. Mais je ne vois pas en quoi la réforme apporte un changement à ce niveau. Les différences de salaires existent déjà. Certaines pharmacies appliquent la grille des salaires alors que d’autres sont au-dessus. Même si je constate dans ces ordonnances quelques avancées, notamment sur les contrats de travail, je reste très sceptique pour le moment.
Christophe Wilcke, Spincourt (Meuse)