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Allez-vous vacciner contre le Covid-19 le dimanche dans votre officine ?
NON
Céline Coquet, titulaire d’une pharmacie de quartier à Saint-Cyr-au-Mont-d’or (Rhône), emploie 7 salariés dont 2 adjoints. Groupement : 37 degrés ma santé (ex-Syntrophie) ; syndicat : aucun.
Je n’envisage certainement pas de vacciner le dimanche contre le Covid-19 dans mon officine. L’Etat nous en demande déjà beaucoup pendant la semaine, entre les tests antigéniques et les vaccinations concomitantes contre la grippe et contre le Covid-19. De plus, même avec une majoration de 5 € par injection pour les pharmacies qui ouvrent le dimanche, c’est très mal payé. En revanche, je me porte volontaire pour aller vacciner ce jour-là en centre de vaccination où l’on est mieux rémunéré qu’en officine. A raison de 70 € de l’heure pour une vacation de 4 heures, c’est quand vous voulez !
NON
Christophe Wilcke, titulaire en milieu rural à Spincourt (Meuse), emploie 4 salariés dont 2 adjoints. Groupement : Pharmactiv ; syndicat : FSPF.
Vacciner le dimanche, c’est compliqué pour tout un tas de raisons. La plupart des confrères ont déjà un planning de rendez-vous bien chargé sur une semaine. Le protocole de commande et de livraison des vaccins est ainsi fait qu’il laisse peu de marge de manœuvre au niveau des quantités en stock qui pourront être utilisées le dimanche. Si on décide de vacciner sans rendez-vous, le pharmacien prend le risque soit d’être submergé, soit de ne voir personne, ce qui peut poser un problème de perte de doses si les vaccins ont une date de péremption courte. Cela suppose une organisation particulière et si l’on doit faire appel en renfort à un ou plusieurs salariés, il faut donner ensuite une journée de repos compensateur en semaine, alors que l’activité est débordante. Personnellement, j’ai trois week-ends de garde jusqu’à fin janvier. Voilà pourquoi je ne me porte pas volontaire.
NON
Olivier Albert, titulaire en milieu rural à Port-la-Nouvelle (Aude), emploie 8 salariés dont 3 adjoints. Groupement : Objectif Pharma et Wellpharma ; syndicat : aucun.
Nous vaccinons du lundi matin au samedi soir avec mon équipe. Notre charge de travail est alourdie, car les pharmacies environnantes ne font pas l’effort de s’impliquer dans cette mission de santé publique. Le président Emmanuel Macron l’a dit, nous sommes en guerre contre ce virus, et dans ce contexte de crise, tous les professionnels de santé devraient être des fantassins en première ligne au combat. Si c’était le cas, il n’y aurait pas besoin de centres de vaccination. Sans l’implication de tous les professionnels de santé, on aura du mal à tenir la ligne de défense. Le gouvernement devrait taper du poing sur la table. En tout cas, je refuse de vacciner le dimanche, car je ne veux pas « cramer » mes salariés que je m’efforce de préserver en les faisant travailler quatre jours par semaine.
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