Votre rémunération mensuelle ou celle de vos collaborateurs suit-elle l’augmentation du point ?

OUI

Joël Lamarque, cotitulaire d’une officine rurale au Pian-Médoc (Gironde), emploie 6 salariés dont 2 adjoints. Groupement : Cap’unipharm ; syndicat : FSPF.

Mon expert-comptable, spécialisé en pharmacie, est aux aguets par rapport aux évolutions de la grille des salaires. Les augmentations de la valeur du point sont systématiquement appliquées. A côté de cela, nous versons – je suis associé – des primes régulièrement, d’abord « Macron » puis la prime exceptionnelle de pouvoir d’achat (Pepa), dans le cadre de la crise sanitaire. Les besoins en dépistage et vaccination de la population ont fait passer la fréquentation de l’officine de 250 à 500 patients par jour. Pour récompenser nos collaborateurs, des primes assez importantes leur ont été versées pendant trois mois consécutifs, de décembre à février. Les titulaires ont également travaillé plus, mais sans s’accorder d’augmentation. Nous clôturons le bilan au 30 juin et nous déciderons à la rentrée d’une éventuelle distribution de dividendes aux associés.

NON

Julien Nocella, titulaire en milieu rural à Quissac (Gard), emploie 7 salariés dont 2 adjoints. Groupement : Suprapharm ; syndicat : FSPF.

J’ai appliqué l’augmentation de salaire de 3 % sur la feuille de paie de mars. Les hausses de la valeur du point sont systématiquement répercutées sur les bulletins de salaire de mes employés, même s’ils sont payés audessus de la grille des salaires. J’ai développé aussi une politique de primes. Aujourd’hui, compte tenu des tensions sur l’emploi en officine, il n’y a pas 36 solutions pour embaucher et fidéliser les collaborateurs, il faut jouer à la fois sur l’attractivité des primes et des salaires. Pour ma part, cela fait un an et demi que je me suis réinstallé et l’objectif dans l’immédiat n’est pas d’augmenter ma rémunération.

OUI

Philippe Farrero, cotitulaire en milieu périurbain à Bretteville-sur-Odon (Calvados), emploie, avec 2 autres associés, 8 salariés dont 2 adjoints. Groupement : PharmaVie ; syndicat : FSPF.

Les rémunérations de mon personnel suivent les évolutions des salaires prévues par la convention collective. Des primes « Covid-19 » leur sont ponctuellement versées. Les missions de la pharmacie évoluent, il y a aussi une montée en compétences des équipes, cette inflation sur les salaires est somme toute logique. Les pharmaciens recherchent des profils de postes précis et aujourd’hui, pour recruter, il faut savoir donner satisfaction à la fois sur les salaires, l’aménagement des horaires de travail, etc. Cela ne me gêne pas en soi. Nous sommes trois associés et, pendant le Covid-19, nous avons amélioré notre excédent brut d’exploitation (EBE) et la trésorerie. Que nous préférons garder pour des investissements humains ou en équipements dans le futur.

Les résultats de notre sondage

Votez sur lemoniteurdespharmacies.fr

Sur une base de 245 votes

Sondage réalisé du 21 au 30 mars 2022