Rémunération : l’USPO et l’Assurance maladie ont signé un nouvel avenant

La négociation sur le rééquilibrage des paramètres économiques de l’avenant n°11 à la convention pharmaceutique, ouverte le 14 novembre dernier, n’aura duré qu’une séance et aura été pour le moins expéditive. Cinq jours seulement après cette réunion, Gilles Bonnefond, président de l’Union des syndicats de pharmaciens d’officine (USPO) et Nicolas Revel, directeur de la Caisse nationale de l’Assurance maladie (CNAM), ont signé ce mardi 19 novembre, en début d’après-midi, l’avenant n°19 visant à préserver l’équilibre économique et l’esprit de la réforme, engagée en 2017, sur la rémunération des officines.

Selon que l’on regarde le verre à moitié vide ou le verre à moitié plein, il officialise la reprise immédiate par l’Assurance maladie de 70 millions d’euros à la profession au 1^er janvier 2020, au travers de la baisse de l’honoraire de dispensation pour ordonnance complexe et de la suppression de la rémunération sur objectifs de santé publique (ROSP) RPPS. Mais il acte aussi un gain de 77,8 millions d’euros par rapport au cadre initial de l’avenant n°11.

L’USPO n’a donc pas suivi la demande de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF) qui, forte des résultats de son enquête nationale (87,9 % de pharmaciens votant contre les modifications de l’avenant n°11 proposées par la CNAM), l’appelait à ne pas signer cet accord.

Cet avenant en appelle un autre. Il pose également, sur le principe, l’ouverture d’une nouvelle négociation conventionnelle sur « la dispensation adaptée » par le pharmacien. Philippe Besset, président de la FSPF, a d’ores et déjà fait savoir qu’il participerait à cette négociation.