Qu’est-ce que la nouvelle grille change pour les salariés et les titulaires  ?

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Qu’est-ce que la nouvelle grille change pour les salariés et les titulaires  ?

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Publié le 23 mai 2025
Par Sana Guessous
Une nouvelle classification des emplois en pharmacie d’officine entrera en vigueur dans les prochains mois. Revalorisée, cette grille reflète mieux la réalité des rémunérations pratiquées dans les officines.

Pour les partenaires sociaux signataires, il s’agit de renforcer l’attractivité et la visibilité de la branche pharmacie, qui subit depuis plusieurs années des tensions de recrutement. « Augmenté, le premier coefficient d’entrée est plus cohérent avec ce qui est proposé aujourd’hui dans la plupart des officines. Notre étude sur ce sujet montre en effet que les pharmacies recrutent et paient au-dessus de la grille », affirme Philippe Besset, président de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF).

Qu’est-ce qui change pour les salariés ?

« Les préparateurs débuteront désormais leur carrière au coefficient 250 et pourront prétendre automatiquement au statut d’assimilé cadre (coefficient 330) après 28 années d’expérience professionnelle », détaille le président de la FSPF. Les pharmaciens fraîchement diplômés seront, pour leur part, embauchés directement au coefficient 470 pour passer, une année après, au 500. Le coefficient 550 sera atteint après vingt ans d’ancienneté.

Quand cette grille s’appliquera-t-elle ?

Signé le 28 avril, l’accord de branche de refonte de la classification des emplois en pharmacie d’officine doit être avalisé par le ministre de la Santé Yannick Neuder avant de paraître au Journal officiel (JO). « Il s’appliquera deux mois après cette parution pour toutes les officines, syndiquées ou non », explique Philippe Besset.

Pourquoi l’USPO n’a-t-elle pas signé cette classification ?

Le conseil d’administration de l’Union des syndicats de pharmaciens d’officine (USPO) n’a pas souhaité signer cette réforme, qui intervient à un moment « où l’activité économique de l’officine est de plus en plus faible et où notre rémunération s’érode. Le coût de cette réforme est estimé à plus de 170 millions d’euros. C’est à peu près 9000,00 euros par officine », explique Catherine Hourtiguet, vice-présidente de l’USPO en Nouvelle-Aquitaine. « La variable d’ajustement, c’est la rémunération du titulaire qui va baisser. C’est aussi le licenciement de certains salariés parce que si on a trop de masse salariale, on ne peut pas faire autrement », redoute pour sa part Pierre-Olivier Variot, président du syndicat.

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