Le versement des primes aux salariés

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Publié le 2 juin 2012
Par Francois Pouzaud
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Jean-Luc Milleret, La Motte-Servolex (Savoie)

Je donne des primes à mes salariés même si pour cela je dois me priver ou prendre sur mes revenus personnels. Elles ne tombent pas systématiquement en fin d’année mais plutôt tous les trois mois, sans qu’elles aient un caractère régulier. Elles sont destinées à récompenser un travail qui a nécessité un effort particulier. Par exemple, les changements de prix ont été importants en début d’année et ont bien occupé deux jeunes collaboratrices. De même, j’ai versé une prime à un préparateur qui se charge de la fourniture à une maison de retraite. En revanche, je ne suis pas favorable aux primes sur objectif qui incitent à vendre toujours plus au client car je n’ai pas l’esprit « tiroir-caisse ».

Nathalie Bessard, Saulieu (Côte-d’Or)

Nous avons deux sortes de primes, une en fin d’année et l’autre en milieu d’année. La seconde est destinée à rémunérer les efforts du personnel dus au surcroît d’activité pendant l’été. Saulieu compte deux pharmacies et, avec mon confrère titulaire, nous prenons nos congés à tour de rôle en fermant trois semaines, en alternance sur juillet et août d’une année sur l’autre. La prime est versée au retour des vacances, ce qui est très apprécié par mes collaborateurs. La prime de fin d’année varie davantage, selon les résultats de l’année et l’atteinte des objectifs fixés (progressions des résultats, réalisation d’un travail interne…). La tendance actuelle est à la stagnation de cette prime.

François Rodas, Plogastel-Saint-Germain (Finistère)

Mon officine est petite et n’emploie qu’une préparatrice à plein temps. En 2011, je lui ai donné une prime mais j’ai dû revoir le montant à la baisse car j’ai perdu 30 % de CA à la suite du remplacement d’un médecin, parti à la retraite, par un plus jeune qui a réduit les heures d’ouverture du cabinet, ne consultait que sur rendez-vous et qui refusait de recevoir les patients venant inopinément. En deux ans, il a anéanti sa clientèle et mon officine. Depuis août 2011, un nouveau médecin a repris son cabinet et reconstitue progressivement sa clientèle. Mais pour l’instant, je ne suis pas en mesure d’augmenter le montant de la prime car je m’octroie un revenu inférieur à celui de mon employée.

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