Les dix points clés à connaître pour la pharmacie

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Publié le 1 septembre 2019
Par Francois Pouzaud
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Jean-Paul Delevoye, haut-commissaire à la réforme des retraites, a remis le 18 juillet 2019 ses préconisations au gouvernement sur le futur système universel de retraite par points. Voici l’essentiel à retenir pour la pharmacie en cas d’adoption des dispositions en l’état (en dehors de la transition applicable aux régimes spéciaux qui fera l’objet de négociations avec le Premier ministre) :

L’âge légal de la retraite est maintenu à 62 ans. Mais cet âge minimal ne serait plus l’âge du taux plein, fixé, lui, à 64 ans. C’est l’âge d’équilibre du système ;

Le système universel pourra s’appliquer au plus tôt aux personnes nées en 1963 ;

• Il ne sera plus nécessaire d’atteindre 67 ans, l’âge d’annulation de la décote en cas de carrière incomplète ;

L’âge du taux plein évoluera ensuite en fonction de l’espérance de vie ;

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La valeur du point sera indexée sur les salaires, elle ne pourra donc plus baisser dans le temps ;

• En fonction des hypothèses en vigueur aujourd’hui, le rendement estimé sera de 100 € cotisés pour une retraite de 5,5 € par an pendant toute la durée de la retraite ;

Les cotisations sont identiques pour tous, avec quelques nuances. Pour les salariés de l’officine, le taux unique de 28,12 % sera partagé entre l’employeur (60 %) et le salarié (40 %), soit à un niveau proche de ce que l’on connaît actuellement. Pour les indépendants, jusqu’à 40 000 € (assiette d’1 PASS), le taux de cotisations sera de 28,12 % et, de 40 000 € à 120 000 € (3 PASS), de 12,94 % afin de préserver l’équilibre économique de leur activité ;

Toujours pour les indépendants, une assiette « brute » sera définie, se rapprochant davantage de celle des salariés. En contrepartie d’une hausse de la cotisation retraite, ils paieront ainsi moins de CSG ;

Une nouvelle cotisation « déplafonnée » de 2,81 % sera due sur la totalité des revenus et non créatrice de droits, elle participera au financement de la solidarité ;

Employeurs et salariés gardent la liberté de compléter leur couverture retraite par la mise en place de dispositifs collectifs d’épargne retraite.