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Trouvez-vous normal que la Sécurité sociale soit plus exigeante sur le contrôle de vos dispensations de médicaments chers ?

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Publié le 22 octobre 2022
Par Francois Pouzaud
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OUI MAIS

Laurence Gondoux-Quequet, titulaire en centre-ville de l’Alpe-d’Huez (Isère), emploie 2 salariés dont 1 adjoint. Groupement : aucun ; syndicat : FSPF.

Les dépenses hospitalières de médicaments chers ont été transférées dans le budget ville de la Sécurité sociale, on peut comprendre qu’elle veuille contrôler leur dispensation en officine compte tenu de la multiplication des ordonnances falsifiées de médicaments chers ou moins chers. Cependant, en attendant l’ordonnance numérique, l’Etat doit mettre en place un système nous permettant de joindre n’importe quel médecin au moment de la délivrance d’une ordonnance de médicament cher. Les patients nous présentent des ordonnances sur différents supports (papier, par e-mail, sur le téléphone portable, etc.), on ne sait plus ce qu’il convient d’accepter. Que nous ne délivrions pas un traitement à un patient qui en a besoin parce que l’ordonnance est douteuse, ou que la Sécu nous réclame des indus parce qu’elle n’est pas régulière, nous sommes tenus pour responsables et considérés comme fautifs.

NON MAIS

Monique Bremond, cotitulaire avec 4 associés en centre-ville de Manosque (Alpes-de-Haute-Provence), emploie 6 préparateurs. Groupement : 7 Ortho ; syndicat : USPO.

Je n’apprécierais pas de recevoir des indus à rembourser pour la délivrance de médicaments chers. J’aurais l’impression d’avoir été coupable alors que nous travaillons consciencieusement. Il y a peut-être des brebis galeuses dans notre profession et énormément de fraudes sur les ordonnances, je peux donc comprendre ces contrôles. Je suis très vigilante, même chez mes patients habituels. L’un d’eux m’a présenté une fois une ordonnance pour plusieurs médicaments dont une ligne pour un produit contre l’hépatite à 8 000 €. Sans la confirmation du médecin, je ne l’ai pas délivrée. Par ailleurs, depuis deux mois, je reçois des appels de certains laboratoires de produits chers pour connaître la posologie et le prescripteur.

NON

Isabelle Champion-Fauche, titulaire en milieu rural à Taillebourg (Charente-Maritime), emploie 4 salariés dont 2 adjoints. Groupements : Optipharm et Aelia ; syndicat : FSPF.

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Les ordonnances représentent 87 % de mon chiffre d’affaires (CA), dont 20 % concernent des médicaments chers. Je réalise en moyenne 14 000 € de CA mensuel avec des médicaments entre 150 et 1 500 € et en délivre deux à trois de plus de 1 500 € pour des clients que je connais depuis des années. Alors qu’ils se battent contre la maladie et sont en grande souffrance, ils ne comprendraient pas que leurs ordonnances soient contrôlées. Si la Sécu est prête à se déplacer dans mon officine, je peux lui montrer l’historique de leurs traitements et je peux même l’appeler si cela doit la rassurer. Je trouve donc anormal de vouloir contrôler des soins qui sont totalement justifiés.

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