Sérialisation à l’officine : conseils avant le départ

© Sérialisation, authentification, médicaments, falsification, USPO, FSPF, data matrix, France MVO, France MVS - istock-Vaniatos

Sérialisation à l’officine : conseils avant le départ

Réservé aux abonnés
Publié le 22 janvier 2020
Par Francois Pouzaud
Mettre en favori

Alors que les pharmaciens ont reçu ou s’apprêtent à recevoir leurs identifiants de connexion à France MVS (Medicine Verification System), le système de vérification français destiné à lutter contre les médicaments falsifiés, et que les éditeurs de LGO apportent la dernière main à leur logiciel et procèdent à des ultimes tests, une nouvelle réunion de travail s’est tenue le 17 janvier dernier pour préparer la montée en charge progressive de la sérialisation dans les officines. Elle a réuni des représentants du ministère de la Santé, de France MVO (l’organisme chargé de la mise en œuvre et de la gestion du système de vérification des médicaments en France), de l’Ordre des pharmaciens, des syndicats d’officinaux et des éditeurs de LGO.

« Cette réunion a permis de faire un dernier point sur les modalités de mise en œuvre afin de se conformer à la réglementation européenne et de respecter le calendrier établi », précise Gilles Bonnefond, président de l’Union des syndicats de pharmaciens d’officine (USPO).

Cependant, pour éviter les faux-pas au démarrage, il rappelle aux pharmaciens une règle d’or. « N’envoyez vos données de sérialisation qu’au connecteur de l’Ordre qui a signé un accord avec France MVO, si votre éditeur de logiciel vous propose de vous connecter à autre chose, refusez ! Ainsi, l’exploitation de vos données ne risquera pas d’être détournée », recommande-t-il avec force. Par ailleurs, il conseille la simplicité, le décommissionnement (lecture et désactivation du code Datamatrix) à l’entrée dans l’officine. « Si le code est illisible ou erroné, le produit est invendable, vous devez donc le retourner immédiatement à votre fournisseur », invite-t-il.

De son côté, la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF) laisse le décommissionnement « à la main du pharmacien », à l’entrée ou la sortie du médicament de l’officine. « Trois quarts de nos pharmaciens adhérents déclarent vouloir décommissionner à l’entrée et un quart à la sortie », indique Philippe Besset, président de la FSPF.

Publicité

Enfin, le président de l’USPO met en garde les pharmaciens des « risques de fausses alertes » lors des premières semaines du déploiement de la sérialisation : « Il faut s’attendre à une période avec des bruits de fond liés à ces fausses alertes qui pourraient être interprétées à tort comme une interdiction de délivrer le médicament au patient ». Il ne faudra donc pas en tenir compte.