Paxlovid et Covid-19 : modalités de commandes et de livraison précisées

Après l’échec du molnupiravir, Paxlovid (nirmatrelvir/ritonavir), antiviral développé par le laboratoire Pfizer, prescrit en traitement curatif chez les adultes atteints de Covid-19, présentant un risque élevé d’évolution vers une forme grave de la maladie, sera disponible en officine, fin janvier ou début février au plus tard, a annoncé l’Union des syndicats de pharmaciens d’officine (USPO) lors d’un webinar du 23 janvier.

« Santé Publique France mettra à disposition pour les officines et les pharmacies à usage intérieur à l’hôpital quelques milliers de doses et ce stock sera livré au départ par les dépositaires », a précisé Gilles Bonnefond, porte-parole et conseiller du président de l’USPO. Ce médicament de prescription obligatoire étant issu d’un stock Etat, les pharmaciens n’ont donc pas à l’acheter.

Concernant les modalités de commandes et d’approvisionnement, le système sera a priori identique à celui mis en place pour le molnupiravir : une phase d’inscription préalable du médecin et du pharmacien sur la plateforme Pfizer afin de retirer leurs codes d’accès, une phase d’enregistrement du patient par le médecin sur une seconde plateforme après avoir vérifié s’il est éligible à paxlovid, un numéro d’enregistrement du patient porté sur l’ordonnance, à saisir sur la seconde plateforme en même temps que les coordonnées du patient par le pharmacien dispensateur, afin de récupérer un numéro de commande à transmettre ensuite au laboratoire Pfizer.

« Avant de commander, si le patient éligible n’a pas été dépisté, le pharmacien doit vérifier par un test antigénique qu’il est Covid + », précise Gilles Bonnefond. Une fois la commandée passée, l’officine sera livrée dans les 24 heures. Compte tenu que le traitement est à administrer le plus tôt possible, après le diagnostic de Covid-19 et au maximum dans les cinq jours suivant l’apparition des symptômes, l’USPO conseille au pharmacien d’anticiper ces différentes démarches d’enregistrement et d’être le plus réactif possible.

Concernant la rémunération de cette dispensation, rien n’a encore été défini mais on peut penser qu’elle sera arrêtée lors d’une deux réunions prévues sur le sujet cette semaine avec le ministère de la santé et l’Assurance maladie.