Le silence de l’Etat rassemble les syndicats

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Publié le 17 novembre 2012
Par Francois Pouzaud
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Alors que les négociations sur les honoraires de dispensation sont au point mort, le silence de la tutelle a le mérite de mettre d’accord les trois syndicats sur le principe d’un contrat avec l’Etat. « L’USPO n’entrera pas en négociation tant que l’enveloppe de 5,5 milliards d’euros pour le réseau ne sera pas garantie, que l’Etat ne prendra pas en compte l’impact des mesures sur le médicament et ne s’assurera pas préalablement de l’impact pour chaque officine de la mise en place des honoraires de dispensation », a prévenu son président, Gilles Bonnefond, lors du 17e congrès Népenthès à Strasbourg. Philippe Gaertner, président de la FSPF, partage la même analyse, estimant que « les prochains avenants conventionnels font aussi office de contrat ».

Division sur les propositions

Au 31 décembre 2012, la situation pourrait être moins catastrophique que prévu et la perte pour le réseau officinal ramenée à 20 millions d’euros. « Les efforts réalisés sur les génériques atténuent les baisses de marge liées à celles des prix industriels, mais la pharmacie ne sera pas à l’équilibre du fait de l’augmentation des charges », a indiqué Philippe Gaertner. « L’arrêté de marge doit tenir compte dans sa fixation des besoins de nos entreprises », ajoute-t-il.

Si l’USPO invite l’UNPF et la FSPF à engager un rapport de force avec l’Etat, les trois syndicats restent divisés sur les propositions à défendre : minimum de perception pour les ordonnances inférieures à 10 € pour l’USPO, honoraires complémentaires en fonction de la complexité des ordonnances ou de dispensations particulières pour la FSPF, lettre clé P adossée à une nomenclature pour l’UNPF.

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