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Publié le 26 novembre 2005
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Pour parfaire leurs connaissances et accroître leurs compétences, tous les membres de l’équipe officinale, du titulaire au préparateur, ont besoin de se former. En attendant l’arrivée de la formation continue obligatoire, tour d’horizon des dispositifs existants et des démarches à effectuer.

La formation pharmaceutique continue obligatoire (FPCO) verra-t-elle le jour ? Instaurée par la loi du 4 mars 2002, elle est toujours perdue dans les limbes administratifs. Annoncée comme imminente fin 2003 puis début 2005, son décret d’application serait à la signature au Conseil d’Etat et pourrait paraître avant la fin de l’année. Au mois d’août, le ministère de la Santé a présenté un projet de décret à l’Ordre et aux syndicats, en leur demandant une réponse « dans les deux jours ». Mais les dissensions qui existent depuis 2002 ne se sont pas aplanies et une fin de non-recevoir est retournée au ministère. Ce décret doit définir la composition du Conseil national de la formation, celle des conseils régionaux et leur fonctionnement. Or de ce conseil dépendra le contenu de la formation continue obligatoire : champ de l’obligation, supports de formation, validation de l’obligation. Et tout le monde n’a pas la même approche du sujet.

Divergences entre l’Ordre et les syndicats.

Certes, pour faire avancer le dossier, un « pré-conseil » de la formation a vu le jour dès 2003, regroupant les représentants des sections A et D de l’Ordre, des syndicats patronaux et de salariés, des organismes de formation et de facultés. Mais il est critiqué pour son côté trop « officinal », quand le texte instituant l’obligation de formation englobe l’ensemble des catégories de pharmaciens. Sans compter les approches divergentes entre les syndicats et l’Ordre, ce dernier souhaitant obtenir la primauté de l’organisation de la FPCO.

Le rapport du pré-conseil, remis au ministre de la Santé début 2004, trace les grandes lignes de la FPCO. Les officinaux, titulaires comme salariés, devraient valider cinq unités de formation en cinq ans, au moyen de tous les supports pédagogiques existants (Internet, presse professionnelle, CD-ROM…), sur la base d’une forte incitation et sans sanction même si l’objectif n’est pas atteint.

En attendant la mise en place de la FPCO, qui même si elle est adoptée cette année devra sans doute faire l’objet d’une longue phase expérimentale, le droit individuel à la formation (DIF) a fait son apparition dans la loi Fillon du 4 mai 2004, offrant une nouvelle opportunité pour les salariés de l’officine de se former. Reste les traditionnelles formations du plan de formation et celles du FIF-PL qui permettent à tous, dans l’officine, de trouver une formation adéquate.

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