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Accès libre à de nouveaux modes de rémunération
Une situation économique difficile, de futurs rôles attendus avec impatience, il n’en faut pas plus pour que soient évoquées de nouvelles pistes de rémunération. Reste, selon Jean Parrot, président de l’Ordre, à convaincre l’Assurance maladie que « nous ne sommes pas une source de dépense supplémentaire, mais une source d’économie ».
« Il est clair que pour la mise en place du chantier de l’éducation thérapeutique, pour ne citer que cet exemple, il faut envisager des rémunérations complémentaires », a estimé Philippe Gaertner, président de la Fédération. Pascal Louis, président du Collectif des groupements, a nuancé : « Les pharmaciens sont rémunérés sur le principe du commerce. On ne peut l’occulter, même si on constate depuis quelque temps une très forte envie des confrères de se recentrer sur leur coeur de métier. »
Trouver autre chose qu’une marge
Quoi qu’il en soit, tout le monde s’accorde à dire que l’officine doit trouver de nouveaux leviers de croissance. « Ne les attendons pas sur le médicament, a prévenu Claude Japhet, président de l’UNPF. Il devrait y avoir des transferts de tâches du fait des modifications démographiques et de la surcharge de travail auxquelles sont confrontés les médecins. S’investir dans les services à la personne, être toujours plus disponible et compétent, c’est une évidence, mais la profession n’a plus les moyens d’assumer ces tâches gratuitement. Aujourd’hui, la marge est le seul moyen d’indemnisation des pharmaciens. Le législateur devrait au moins accorder la possibilité de percevoir autre chose qu’une marge, dès lors qu’il y a de nouvelles tâches à assumer, derrière ou devant le comptoir. » Claude Japhet ne souhaite cependant pas que soit totalement remise en cause la rémunération dans sa forme actuelle, car la profession est aussi commerciale, comme il l’a indiqué au cours d’un autre débat consacré au libre accès et aux meilleures façons de relever le défi.
A ce sujet, Jean-Charles Tellier, président de la section A de l’Ordre, a osé plusieurs questions dérangeantes : « Mettons-nous suffisamment notre compétence en avant ? (…) Peut-on imaginer de séparer l’acte de conseil, de la vente proprement dite, d’un produit de médication officinale ? » Sans convaincre Claude Japhet !
Gilles Bonnefond, lui, milite depuis plusieurs mois pour que la mise en place du libre accès soit l’occasion d’organiser un parcours de soins sécurisé à l’officine : « Il faut faire entrer le réflexe pharmacien dans l’esprit des patients pour les soins de première intention, et vite entamer un débat avec les assureurs complémentaires sur ce sujet. ».
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