Le génériqueur Cristers veut se faire une place au soleil

Né en 2005, le laboratoire de génériques Cristers a sorti ses cinq premiers produits à la fin de l’année dernière. Mais c’est en 2009 que cette jeune société d’à peine onze salariés devrait vraiment se faire un nom : 150 produits seront commercialisés cette année, dont une cinquantaine seront présentés lors du prochain Pharmagora.

« D’ici le mois d’octobre, nous couvrirons plus de 70 % du Répertoire », avance Stéphane Joly, président de Cristers. Le chiffre d’affaires de la société devrait alors grimper à 35 millions d’euros à la fin de l’année… contre moins d’un million l’an dernier.

Cette ascension programmée, Cristers sait à qui il la doit. Welcoop, l’ex-CERP Lorraine, a en effet intégré le jeune laboratoire dans le modèle proposé aux pharmaciens qui entrent dans le capital de sa société anonyme Welcoop Pharma.

20 % de bonus en plus de la remise autorisée

Le coopérateur a en effet racheté 95 % du capital du génériqueur. Et fait une offre aux pharmaciens actionnaires : en commandant des génériques chez Cristers, ils percevront 20 % du montant de leurs achats de génériques, en plus de la remise classique de 17 %. Et c’est évidemment parce que ce privilège est réservé exclusivement aux pharmaciens Welcoop que Cristers a un portefeuille de clients presque assuré. « Depuis la fin de l’année, 200 pharmaciens ont commandé les premiers génériques, alors qu’ils n’étaient pas encore sortis. Un pharmacien Welcoop serait fou de choisir un autre génériqueur, au vu de l’argent qu’il pourrait gagner avec Cristers ! », n’hésite pas à clamer le patron de Cristers.

Stéphane Joly compte d’abord sur les 1 000 souscripteurs qui ont déjà investi dans le capital de Welcoop Pharma. « Nous en prévoyons 3 500 d’ici la fin de la période de souscription fixée au 30 avril. » Welcoop cherche également à s’attirer les convoitises des groupements afin « qu’ils incitent leurs adhérents à opter pour le système Welcoop ».

Adossé à Welcoop, Cristers espère très rapidement entrer dans la cour des grands. « Avec une clientèle de 2 000 pharmaciens, nous aurons une part de marché de 7 à 10 % », avance le patron de Cristers, qui lorgne sur la place de numéro trois du marché français.

Prochaine étape : racheter une usine pour fabriquer ses génériques en 2010. « Nous serions les seuls du marché français à disposer de sa propre société de façonnage. »