Très mauvaise année 2009 pour l’automédication et l’OTC

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Publié le 5 décembre 2009
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D’après les chiffres IMS Health sur les neuf premiers mois de l’année 2009 (par rapport à la même période de l’année précédente), les médicaments de prescription médicale facultative non prescrits accusent une baisse de 1 % en volume, avec 270 millions d’unités et une progression de seulement 0,2 % en valeur. De son côté, l’OTC strict – c’est-à-dire les médicaments de prescription médicale facultative (PMF) non remboursables et non prescrits – affichent une diminution de 2,1 % en volume (avec 186,6 millions d’unités) et une infime hausse de 0,1 % en valeur.

Si deux médicaments sur trois achetés en automédication sont des produits non remboursables, la dynamique ralentit parce que l’effet boosteur consécutif au déremboursement des veinotoniques s’est épuisé.

Le libre accès n’a pas tenu ses promesses

En revanche, le prix moyen du médicament de PMF a progressé de 1,3 % et celui du médicament PMF non remboursable de 0,9 % (à 5,56 Û), hors Alli. Or, le lancement de ce médicament pour maigrir représente à lui tout seul 86 % du chiffre d’affaires des nouveaux produits. Mais, après un début très prometteur, les ventes sont décevantes sur le second semestre du fait de l’abandon du traitement. Seuls les marchés des voies respiratoires, des antalgiques, des voies digestives et des produits pour la circulation parviennent à tirer leur épingle du jeu.

Quant au libre accès, il n’a pas vraiment dopé les ventes car les pharmaciens ne semblent pas très mobilisés et parce qu’il tarde à s’installer dans les mentalités de la plupart des clients. Environ 40 % d’officines ont mis en place un rayon de médication familiale devant le comptoir et certaines l’ont déjà retiré (notamment les moins spacieuses).

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Si IMS Health ne relève pas de réelle progression du nombre des unités vendues à périmètre constant et par spécialité, les évolutions sont très erratiques et ne permettent pas de dégager une nette tendance à la baisse (de l’ordre de – 2 % à – 5 %).