Les lymphomes sont sous-diagnostiqués

Réservé aux abonnés
Publié le 17 octobre 2009
Mettre en favori

Plus de la moitié des Français ignorent tout du lymphome, les trois quarts qu’il s’agit d’une forme de cancer. L’enquête « Initiation du diagnostic du lymphome » réalisée cet hiver auprès d’un millier de généralistes, 100 ORL et 100 radiologues libéraux, montre également qu’à l’évocation des symptômes, seuls un généraliste et un ORL sur deux pensent spontanément à cette maladie. L’association France Lymphome Espoir a communiqué sur cette enquête lors de la dernière Journée mondiale du lymphome afin de mobiliser les esprits : car le lymphome est « le troisième cancer le plus commun chez les enfants et le sixième en termes d’incidence chez l’adulte », souligne l’association (100 000 Français en sont atteints, + 15 000 nouveaux diagnostics et 5 000 décès par an).

Résultat de cette méconnaissance, les patients tardent à consulter à l’apparition des symptômes et le diagnostic est « purement fortuit » dans un cas sur deux. Il faut dire que les signes révélateurs ne sont pas très spécifiques (ganglions, grosseurs indolores dures au toucher, perte de poids, fièvre inexpliquée, sueurs nocturnes, fatigue, malaises voire démangeaisons importantes ou douleurs abdominales).

Un espoir fondé de guérison

Aujourd’hui, une rémission complète est obtenue dans près de 9 cas sur 10 pour la maladie de Hodgkin. Les lymphomes non hodgkiniens agressifs évoluent très rapidement sans traitement (décès possible dans les 6 à 24 mois) mais sont guéris dans la moitié des cas grâce aux traitements récents, dont les anticorps monoclonaux. La guérison atteint 90 % dans les formes localisées, d’où l’importance d’un diagnostic précoce. Seuls les lymphomes dits indolents se guérissent toujours difficilement, mais ils sont considérés comme des maladies chroniques car d’évolution très lente.

Publicité