Grande braderie officinale

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Publié le 5 décembre 2009
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Stockholm a choisi le jour du 20e anniversaire de la chute du Mur de Berlin pour ouvrir une grande brèche dans son monopole. Sur les 990 officines jusqu’à présent aux mains de l’Etat, 465 ont été vendues pour un montant total de 570 millions d’euros. Une somme d’ailleurs jugée faible par les observateurs au regard du 1,4 milliard d’euros de chiffre d’affaires généré par toutes ces officines.

Cependant, la pharmacie suédoise, dont le chiffre d’affaires moyen est de 4,4 millions d’euros, a un ratio bénéfice sur chiffre d’affaires particulièrement bas (2,3 %) qui a été pris en considération par l’Etat dans son opération de privatisation. Alliance Boots et Phoenix ont été devancés par un seul acheteur étranger, Oriola KD. Pour la reprise de 171 officines, ce groupe finlandais a créé la joint-venture Kronans Droghandel Retail AB, en partenariat avec Kooperativa Förbundet, présent sur le marché suédois de la grande distribution.

L’Etat conserve 330 pharmacies

Le plus gros contingent (208 officines) va à Apothek Hjärtat, filiale d’une société de capital-investissement suédoise. Le même sort a été réservé aux 86 autres officines qui ont été rachetées par des investisseurs suédois. L’Etat suédois conserve en gros 330 officines en main propre dont 150 sont amenées à être peu à peu privatisées, principalement cédées à des pharmaciens.

Au-delà de la vente des officines d’Etat, la dérégulation du marché suédois signifie également l’ouverture aux investisseurs qui souhaitent s’implanter ex nihilo. C’est la stratégie poursuivie par le répartiteur allemand Celesio (OCP en France). Il a d’emblée opté pour la création de 100 officines à l’aide de sa filiale norvégienne Norsk Medisinaldepot (NMD), plutôt que d’entrer en lice avec ses rivaux britannique et allemand.

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