Premiers résultats concluants pour la numérisation des ordonnances
Le protocole expérimental de numérisation des ordonnances – signé par les syndicats de pharmaciens et l’Assurance maladie – a démarré le 21 décembre dans 116 pharmacies pilotes réparties sur 8 départements. Expérimentateur dans son département de la Drôme, Gilles Bonnefond, président délégué de l’USPO, se montre particulièrement vigilant. « Le premier bilan est plus que satisfaisant », estime-t-il.
Lors de la délivrance, l’ordonnance est scannée en moins de 3 secondes, moyennant un équipement peu encombrant placé sur le comptoir et pouvant servir à deux postes de travail. Puis la FSE et l’image de l’ordonnance qui lui est accolée sont adressées dans un même fichier à la CPAM par l’un des trois premiers logiciels à avoir répondu au cahier des charges (Alliadis, Pharmagest, Servilog). La transmission des pièces justificatives se fait provisoirement par un CD-ROM remis au grossiste-répartiteur, mais, à terme, seuls des flux électroniques seront envoyés de manière sécurisée.
« Le zéro papier n’est pas encore pour tout de suite, les données gravées sur CD-ROM concernent toutes les factures sécurisées et les dégradées du département. Les dégradées des autres départements font encore l’objet d’un envoi classique, le tout étant adressé dans la même enveloppe », précise Gilles Bonnefond.
Bientôt une interface unique pour les officines
Le changement est radical : fini le tri et classement des dossiers avant l’envoi et gain de temps (et geste écolo avec 700 kg de papier en moins à manipuler par département et par semaine !). « La scannérisation des ordonnances est aussi un atout pour la dispensation et le contrôle du pharmacien puisque l’image de l’ordonnance est archivée dans la fiche client. Sur le plan administratif, cela facilite le recyclage des dossiers », ajoute Gilles Bonnefond.
Des louanges que Claude Japhet, président de l’UNPF, nuance : « La dématérialisation des ordonnances améliore la traçabilité. Mais, une fois de plus, qui va payer le matériel ? Je ne suis pas certain que le bénéfice soit le même pour les pharmaciens et la CNAM. Assez ! Toute modification du poste de travail doit être prise en compte par une indemnité. »
Prochaine étape : la création d’une interface unique pour les officines, véritable caisse pivot chargée du dispatching des dossiers vers l’ensemble des organismes santé.
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