La banane inspire de nouveaux gels microbicides contre le sida

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Publié le 24 avril 2010
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L’équipe de David Markovitz, à l’Université du Michigan, pense qu’un composé de la banane est capable de réduire le risque d’infection par le virus du sida. Les travaux récents montrent en effet que la protéine Ban-Lec, extraite du célèbre fruit, est capable d’inhiber l’entrée du VIH dans les cellules immunitaires.

Ban-Lec fait partie de la famille des lectines, des protéines végétales qui suscitent actuellement un grand intérêt du fait de leurs propriétés antivirales. Le virus du sida a, en particulier, plus de difficultés à développer des mécanismes de résistance en présence des lectines.

En outre, Ban-Lec bloque le site de fixation de la gp-120, la protéine d’enveloppe du virus essentielle à son entrée dans les lymphocytes et à la propagation de l’infection. In vitro, la lectine se révèle aussi efficace que la T-20 et le maraviroc, deux drogues déjà testées cliniquement contre le virus de l’immunodéficience humaine.

Un gel au faible coût de fabrication

« Avec l’aide de l’Etat, nous pourrions envisager le développement d’un gel microbicide dans les cinq ans », projette David Markovitz. D’après les biologistes, l’avantage d’un tel gel serait son faible coût de fabrication ainsi que des effets secondaires moindres.

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En revanche, rien ne permet pour l’instant de présager de sa capacité à réduire réellement la transmission sexuelle du sida chez l’homme.