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Trois leviers pour motiver ses collaborateurs
Intéressement, crèche d’entreprise, chèques-restaurant… Ces petits plus sont devenus des éléments de fidélisation et de motivation du personnel non négligeables. Et des sources d’avantages fiscaux pour les employeurs. Revue de détails.
Selon le baromètre réalisé depuis cinq ans par Accor Services – qui observe les changements dans les comportements et les attentes des salariés français –, la rémunération n’est plus le seul élément de motivation. Si elle reste la préoccupation majeure (pour 53 % des salariés), les « périphériques à la rémunération », dénommés ainsi par les spécialistes, constituent un élément central pour fidéliser son personnel à l’heure où la marge de manœuvre pour augmenter les salaires est très limitée. Ainsi, 83 % des salariés estimeraient que des avantages comme les chèques-cadeaux, les titres restaurants, une mutuelle ou encore un dispositif d’épargne salariale constituent des plus intéressants pour leur pouvoir d’achat.
Ces avantages sociaux doivent donc constituer des outils non négligeables de management, à l’officine comme dans n’importe quelle autre entreprise. D’autant qu’ils sont aussi attractifs d’un point de vue fiscal pour l’employeur.
1. L’accord d’intéressement
Avant d’opter pour un ou plusieurs « périphériques à la rémunération » de leurs collaborateurs, les employeurs peuvent d’abord agir sur le niveau de rémunération grâce à un intéressement. « Tout employeur, quelle que soit la taille de son entreprise, peut proposer un accord d’intéressement à ses salariés. Celui-ci, à défaut de partenaires sociaux, doit être ratifié par au moins deux tiers des salariés pour être mis en place », explique Béatrice Chaine, avocate au sein du cabinet Lamy Lexel.
Le mode de calcul de l’intéressement est laissé à l’appréciation du chef d’entreprise, tout comme son motif de déclenchement. Seule contrainte : il doit résulter d’une formule de calcul liée aux résultats de l’entreprise. « En effet, en général, la formule de calcul est basée sur les résultats de l’entreprise. Souvent, l’employeur décide d’un seuil de déclenchement, qui peut être par exemple le niveau du résultat d’exploitation », poursuit Béatrice Chaine.
L’intéressement peut également être lié à l’atteinte de critères de performance en matière de qualité (taux de retour…), de sécurité (taux d’accident du travail…) ou de productivité (niveau de vente d’un produit…). Mais même si l’intéressement est collectif, il est également possible de faire des distinctions entre les collaborateurs, en l’accordant par exemple dès trois mois d’ancienneté. « De même, la répartition de l’intéressement peut être uniforme entre tous les collaborateurs ou varier en fonction du niveau de rémunération de chacun et du temps de présence dans l’entreprise, sachant que les périodes de maladie, maternité et accident du travail sont neutralisées », précise Maître Béatrice Chaine.
Enfin, côté pratique, il faut savoir que cet accord, conclu pour trois ans, doit être établi avant la fin du sixième mois de l’exercice en cours et être déposé dans les quinze jours suivant sa signature.
Pour l’employeur comme pour les bénéficiaires, les sommes échappent aux charges sociales (hors CSG et CRDS). Elles sont en revanche soumises au forfait social de 4 %. L’intéressement est également plafonné : collectivement, à 20 % du total des salaires bruts et, individuellement, à 50 % du montant annuel du plafond de la Sécurité sociale, soit 17 310 € par personne en 2010. « En plus d’augmenter la rémunération, l’intéressement est un véritable outil de gestion qui, grâce aux critères de déclenchement, permet d’agir sur tel domaine que l’on veut améliorer dans l’entreprise », souligne l’avocate.
2. Les petits « plus » sociaux
En marge de la rémunération, les petits plus qui peuvent motiver les salariés ne manquent pas. Du ticket-restaurant au chèque-vacances en passant par les aides financières pour les emplois de service à domicile ou, plus inattendues, les conciergeries ou les crèches d’entreprises, nombreux sont désormais les patrons de TPE qui n’hésitent plus à financer ce type d’avantages.
Le chèque-restaurant
« Le plus courant des avantages est le chèque-restaurant. Il est mis en place de façon unilatérale par l’employeur, qui en détermine lui-même la valeur », explique maître Béatrice Chaine. La participation patronale, comme celle du salarié, est exonérée de charges sociales sous certaines conditions. Pour cela, elle doit représenter de 50 à 60 % de la valeur du ticket-restaurant et ne pas excéder 5,21 euros au 1er janvier 2010.
Les chèques-vacances et le CESU
Le chèque-vacances est soumis à davantage de contraintes car il est conditionné par les niveaux de seuil de rémunération des bénéficiaires. Les chèques-vacances arrivent toutefois en bonne place parmi les avantages sociaux. De même, de plus en plus d’entreprises proposent à leurs salariés de bénéficier de chèque emploi service universel prépayé (CESU) pour payer la rémunération d’une garde d’enfant ou d’une femme de ménage. Et il est assorti d’avantages non négligeables pour l’entreprise car les aides versées par l’employeur ne sont pas soumises aux cotisations sociales, dans la limite d’un plafond annuel de 1 830 euros par salarié. Les entreprises bénéficient, elles, d’un crédit d’impôt de 25 % des aides versées.
3. Les services d’un comité d’entreprise
Les avantages que peut offrir un comité d’entreprise ne sont plus réservés aux seuls salariés des entreprises dépassant les 50 collaborateurs. Désormais votre pharmacie, comme n’importe quelle petite structure, peut y prétendre via les services d’un CE interentreprises. L’entreprise savoyarde Novalto a inventé ce concept voici près de dix ans. « Les petites entreprises n’ont souvent ni le temps ni les moyens de mettre en place des outils leur permettant de fidéliser ou d’attirer des salariés. C’est pourquoi nous leur proposons une offre externalisée afin d’offrir à leurs collaborateurs des services identiques à ceux d’un comité d’entreprise », résume Noëlle Labeille, responsable de la communication chez Novalto.
Moyennant une cotisation mensuelle de 35 euros par salarié, les collaborateurs des petites structures peuvent alors avoir accès à une multitude de services comme des réductions pour un abonnement à une salle de sports ou des tarifs préférentiels dans des enseignes d’habillement voire chez des commerçants locaux. Novalto revendique plus de 3 700 entreprises adhérentes, soit quelque 41 000 salariés.
Et si vous passiez par une conciergerie ?
Certaines TPE n’hésitent pas à favoriser l’accès de leurs salariés à des services comme une conciergerie ou une crèche d’entreprise. De nombreux prestataires assurent de façon décentralisée ces services pour aider les collaborateurs à trouver une baby-sitter en urgence, à amener une voiture au garage, à réceptionner des colis personnels ou encore à faire livrer un cadeau.
Pour pouvoir bénéficier de ce type de prestations dignes d’une grande entreprise, il faut compter en moyenne de 5 à 10 euros par mois et par salarié.
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