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Etablir un plan prévisionnel
Au moment de reprendre une officine, différents paramètres sont essentiels : les conditions d’exploitation, la rentabilité, le prix d’acquisition, l’apport personnel… Ils peuvent conduire à des situations très différentes qui doivent être projetées dans un plan de trésorerie sur plusieurs années.
Un compte de résultat prévisionnel permet de vérifier que les produits d’exploitation couvrent les charges et dégagent un excédent brut d’exploitation (EBE) afin que le pharmacien rembourse les emprunts, paye l’impôt sur le revenu et assure son train de vie. Le plan de financement sert à évaluer la dépense globale et les ressources qui vont permettre de la couvrir ainsi que les charges financières qui en résultent. Enfin, le plan de trésorerie met en lumière les risques de problèmes de trésorerie et c’est sur cette base que le banquier prendra sa décision.
Des études de simulations menées par Fiducial montrent qu’en modifiant seulement un ou deux paramètres, les effets sur la trésorerie peuvent être vite amplifiés. D’où la nécessité de faire preuve d’une grande clairvoyance dans l’analyse financière prévisionnelle en analysant différentes hypothèses. Fiducial démontre le propos avec l’exemple d’un fonds vendu à une SELARL à l’IS au prix de 1 160 k€ (80 % du CA TTC). Il est exploité par deux pharmaciens apportant respectivement 115 k€. Trois hypothèses sont envisagées.
Le poste de pharmacien adjoint est maintenu
Dans le plan de financement établi, les investissements (valeur du fonds, stock à racheter, travaux de rénovation, fonds de caisse, crédit client…) se montent à 1 430 k€. Ils sont couverts par différentes ressources : les apports des associés de 230 k€, un emprunt bancaire sur 12 ans au taux de 3,5 % de 1 060 k€ et un crédit fournisseur de 140 k€.
Dans l’hypothèse où la pharmacie emploie trois diplômes avec une croissance de 1 % du CA, la trésorerie prévisionnelle est négative chaque année et s’aggrave de manière préoccupante au fil des ans. Conséquence : le dossier ne passe pas auprès de la banque. En revanche, avec une croissance du chiffre d’affaires de 5 % les deux premières années, il aurait été accepté.
Le poste de pharmacien adjoint n’est pas maintenu
Il en résulte une économie de salaire annuel de 27 840 € (minorée la première année de 23 000 € pour compenser les indemnités de départ). Le poste des rémunérations de l’équipe descend alors à 62 000 €. Première conséquence : la trésorerie est positive les trois premières années d’exploitation (+ 5 k€, + 16 k€, + 2 k€) et à l’équilibre les deux années suivantes (– 1 et – 2 k€). Le dossier devient finançable.
Plus d’adjoint et prix de cession supérieur
L’officine est vendu 85 % du CA TTC (1 240 k€) et le poste de l’adjoint est supprimé. Le montant de l’investissement total est alors de 1 518 k€. Cela nécessite un supplément de financement bancaire de 88 000 €. La situation de trésorerie est négative quatre années sur cinq. Le dossier est refusé par la banque.
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