Les compléments alimentaires en souffrance

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Publié le 25 juin 2011 | modifié le 19 août 2025
Par Stéphanie Bérard
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Les compléments alimentaires ne sont pas imperméables à la crise. Une récente étude du Syndicat de la diététique et des compléments alimentaires dévoile une baisse de 5 % en 2010 (960 millions d’euros de chiffre d’affaires). « Le marché retrouve son niveau de 2005. Il reste très sensible aux variations du niveau d’activité économique et du pouvoir d’achat des consommateurs », indique l’étude. Au-delà des chiffres communiqués chaque année par IMS (voir notre hors-série marchés dans ce même numéro), cette étude donne des indications précises sur les performances des différents canaux de distribution.

En effet, si tous accusent une diminution des ventes, la pharmacie est, avec la GMS (- 1,6 %), la mieux lotie (- 5,4 %). Car la parapharmacie accuse une vraie dégringolade (- 15,5 %), sur ce marché. Cette diminution ne va pas jusqu’à faire perdre le leadership du circuit officinal, qui capte 59 % des ventes, largement devant les magasins spécialisés (12 %) et la GMS (9 %).

Manque de visibilité dans les officines

Là où le bât blesse ? « Depuis deux ans, ce marché n’est pas en croissance car beaucoup de produits ne tenaient pas assez leurs promesses. C’est par exemple le cas de la minceur », avoue Alban Maggiar, président du Syndicat des fabricants de produits naturels, diététiques et compléments alimentaires (Synadiet). Et pour cause, selon l’étude du syndicat, la minceur dégringole en 2010 (- 12,8 %), juste derrière le segment des défenses immunitaires (- 5,5 %). Il n’y a pas que cela. Sur ce marché particulièrement fragmenté, constitué de laboratoires de petite taille, les produits semblent souffrir d’un manque de visibilité. « Les officines veulent souvent un plan média pour mettre en avant les produits, ce qui est rarement possible pour un petit laboratoire. Au vu des difficultés, le regroupement de quelques acteurs du marché va devenir inéluctable », prédit Alban Maggiar.

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