La nouvelle marge qui incite à délivrer plus de grands conditionnements

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Publié le 14 juillet 2012
Par Francois Pouzaud
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Naceur El-Koti, Strasbourg (Bas-Rhin)

On délivrait déjà des grands conditionnements avant le changement de marge, en dépit des pertes engendrées. Je n’ai d’ailleurs jamais voulu les chiffrer. C’est au vu du bilan de fin d’année que je décide de la politique de marge à conduire pour l’année suivante. On va donc jouer davantage le jeu des grandes boîtes, à condition qu’elles soient disponibles en stock et que les ordonnances le permettent. On ne se contentera pas de répondre à une demande qui n’est pas très fréquente. On s’efforcera de les proposer davantage à la clientèle, ce qui correspond en fait davantage aux habitudes du personnel.

Christian Mermet, Moûtiers (Savoie)

Il y a moins d’opposition à avoir sur les grands conditionnements, maintenant que les efforts aux économies de santé sont partagés et équilibrés entre les différents acteurs. Cependant, nous n’allons pas pour autant en faire une promotion effrénée. Notre politique sera celle d’une neutralité bienveillante et d’un usage des grands conditionnements à bon escient. Certains traitements chroniques sont complexes et changent régulièrement. Ce serait donc une hérésie sur le plan médical et pas forcément une économie de délivrer trois mois de traitement à un patient qui n’est pas stabilisé.

Alain Delvil, Vaulx-en-Velin (Rhône)

J’ai toujours commandé les conditionnements trimestriels à la demande du client. Les syndicats ont négocié une évolution de la marge et, par respect pour leur travail, je suis prêt à respecter leurs consignes. Je vais stocker quelques références comme la simvastatine ou l’atorvastatine, mais pas au-delà pour l’instant. La pharmacie perd beaucoup en les vendant, cette nouvelle marge n’est pas satisfaisante. La convention doit être un système gagnant/gagnant. Il y a eu une avancée, donc on produit un effort. La CNAM consent un nouveau geste sur la marge, ce qui nous conduit à faire un effort supplémentaire.

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