Un plan d’action pour chouchouter les pharmaciens

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Publié le 1 décembre 2012
Par Stéphanie Bérard
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Comment faire face à la crise que traverse la répartition ? Joaquim Fausto Ferreira, président d’Alliance Healthcare France, reconnaît qu’en raison de la dégradation des marges de la répartition, il « facture des frais de livraison aux pharmaciens pour les petites commandes ». Il ne fait que confirmer en partie les résultats de l’enquête de l’USPO révélant que près de 80 % des officinaux payent des frais de livraison à leur grossiste-répartiteur (voir Le Moniteur n° 2958).

Mais le pharmacien portugais, qui a pris la tête d’Alliance Healthcare France en 2011, cherche aussi à s’attirer les faveurs des officinaux en « investissant sur l’activité cœur de métier » et annonce le déploiement d’une palette de services. A commencer par le site Internet. « Il offre désormais une assistance pour expliquer chaque ligne de la facture adressée au pharmacien et faire une veille sur les changements réglementaires. Sur chaque facture, des codes indiquent en outre, en cas de manquants, la provenance de la rupture », explique Jacky Brondin, directeur commercial et marketing.

Un stock de sécurité pour éviter certaines ruptures

Pour le répartiteur, qui détient 51 établissements, la priorité est d’être irréprochable dans l’approvisionnement. « Nous avons fait une liste d’urgence thérapeutique de 50 médicaments, puis un cœur de gamme de 1 500 produits sur lesquels l’objectif est de n’avoir aucune rupture », s’engage Frédéric Brut, directeur des opérations et supply chain. Alliance Healthcare France prévoit aussi un stock de sécurité centralisé sur les produits à fort risque de rupture dans ses sept plates-formes régionales. Le répartiteur met également en avant des « indicateurs de performance » à chaque étape de leurs process.

Enfin, au-delà de son métier de répartiteur et pour ne pas rater le coche des nouvelles missions, Alliance Healthcare France ne relâche pas la pression sur les formations : 38 soirées thématiques et 15 sessions de formation agréées seront proposées jusqu’en juin aux pharmaciens sur le suivi des patients sous AVK. Ce plan d’action permettra-t-il au répartiteur de traverser la tempête sans (trop) de dommages ? « Nous analyserons les résultats dans six mois », répond Joaquim Fausto Ferreira, qui n’a toutefois pas tenu à dévoiler des chiffres prévisionnels de l’activité du groupe.

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