L’officine sécurise le circuit du médicament
La sécurisation du circuit du médicament en EHPAD (établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes) reste problématique. Catherine Robert, directrice d’un EHPAD du Mans, a rédigé un mémoire sur le sujet dans le cadre de son master « Politique gérontologique et gestion des EHPAD » de Sciences-Po. Elle a mené une enquête auprès de 35 EHPAD. Tous travaillent avec des officines et dans 77 % des cas avec une seule pharmacie. Dans 75 % des cas, l’ordonnance est transmise par fax à la pharmacie. La délivrance des médicaments en EHPAD s’effectue en conditionnement standard à 84 % ou en doses prêtes à administrer (PDA) à 16 %, c’est-à-dire ensachées ou sous blister avec le nom du résident et au minimum le nom de la spécialité ou du générique, la forme galénique, le dosage de la prise horaire, le numéro de lot et la date de péremption du médicament.
« Les pharmaciens auraient dû anticiper les EHPAD »
Sur les 29 établissements dont les réponses ont pu être exploitées, un seul est approvisionné en PDA automatisée et quatre en PDA manuelle ou semi-automatisée réalisée à l’officine. Dans les 24 autres, la PDA est effectuée par le personnel infirmier de l’établissement sans traçabilité. Sans oublier la problématique des poudres et des sirops qui ne peuvent être ensachés ou mis sous blister. « Il faudrait une réflexion globale et inciter les laboratoires à travailler avec des gérontologues sur des formes mieux adaptées aux personnes âgées », relève Catherine Robert.
En termes de sécurisation et de traçabilité, la PDA en officine paraît une bonne solution. Sauf qu’aucune réglementation ne l’encadre. Pour Catherine Robert, qui travaille avec des pharmaciens, ces derniers « auraient dû mieux anticiper et faire des propositions et non pas attendre que les EHPAD viennent à eux ».
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