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Les laboratoires d’analyses de biologie médicale s’envolent
Malgré la baisse de leur rentabilité, les laboratoires d’analyses de biologie médicale (LABM), ou les parts sociales des SEL qui les exploitent, se cèdent à des prix stratosphériques. Une flambée qui ne devrait pas durer.
La pharmacie et la biologie connaissent des évolutions diamétralement opposées. Alors que les prix de cession des officines baissent depuis quatre ans, ceux des laboratoires d’analyses de biologie médicale (LABM) continuent de grimper. Dressant une carte de France des prix pour la biologie, Interfimo relève un prix moyen de cession France entière de 120 % du chiffre d’affaires en 2011 et 2012 (versus 97 % en 2009). Mais cette moyenne cache des situations extrêmement disparates. L’Ile-de-France est la région la plus chère (134 %), avec notamment 20 % des cessions qui se négocient à 170 % ou plus. A contrario, pour les officines, c’est en région parisienne que l’on trouve les prix les plus bas, avec des transactions autour de 76 % du chiffre d’affaires.
Les prix planchers de LABM siègent dans le Nord (avec une moyenne de 98 %), alors qu’en pharmacie cette région n’est plus la moins chère de France depuis quelques années (82 % du CA). Malgré le développement des SEL et des regroupements, l’exercice de la biologie reste à l’échelle d’une petite entreprise. « 70 % des laboratoires d’analyses de biologie médicale privés réalisent un chiffre d’affaires inférieur à 1 million d’euros », signalait Luc Fialletout, directeur général adjoint d’Interfimo, lors de la 7e journée Interbiologistes qui s’est tenue à Paris le 5 février dernier.
Un prix corrélé à la nature de la clientèle
Les prix de cession varient également selon la typologie des transactions. Les opérations de croissance externe sont les plus valorisées (136 %), devant les ventes entre associés (113 %). Les regroupements juridiques de LABM se rencontrent également et conduisent à des cessions qui se négocient en moyenne à 103 %.
Enfin, la nature de la clientèle affecte significativement le prix d’un LABM, ce qui n’est pas le cas en officine. La clientèle directe de proximité, la clientèle concernée par un service de ramassage et la clientèle de clinique ou d’hôpital ne créent pas la même valeur des fonds, ce qui pose la question de la pérennité et de la rentabilité des LABM. Aussi, les valeurs hautes du marché se rencontrent préférentiellement avec une clientèle directe (80 % à 130 %, avec un prix de cession moyen à 129 %) ; elles sont beaucoup moins élevées avec les deux autres catégories (respectivement 65 % à 100 % et 40 % à 100 %). Mais, pour Luc Fialletout, ce niveau de prix a atteint un palier et devrait diminuer.
Interfimo attire l’attention des biologistes sur la nécessité de rapprocher le prix de cession de la rentabilité, en rapprochant le prix de cession avec l’excédent brut d’exploitation (EBE). Le cabinet d’études arrive au même constat : les LABM sont vendus à des prix très élevés au regard de leur rentabilité. « Le marché survalorise la rentabilité, mais attention, les laboratoires d’analyses de biologie médicale les plus rentables peuvent aussi être ceux qui ont le moins investi au cours des années précédentes ! », précise Luc Fialletout. Actuellement, le prix de cession moyen s’établit à 4,1 fois l’EBE retraité contre 2,8 fois en 2009.
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